vendredi 19 décembre 2008

Faux départ

La fin du semestre a sonné. La vague des départs à l’I-House a commencé. Certains rentrent chez eux pour les fêtes, d’autres quittent définitivement le pays pour s’envoler vers d’autres contrés lointaines. Alors forcément, on est tous un peu nostalgiques et personne n’aime se dire au revoir. Mais bon, la perspective des vacances suffit à remonter le moral. Au programme, deux semaines de voyage en famille à travers l’ouest américain suivi d’un road trip à San Diego. Je ne vais donc pas trop me plaindre. Le point positif est que je pars de Berkeley après tout le monde le 16 janvier. Donc je ne quitte personne, ce sont les autres qui me quittent !

Voici les hostilités prévues pour cette première excursion :

Je mets donc mes Ray Ban, je scelle ma monture et je repars à l’aventure !

vendredi 5 décembre 2008

Thanksgiving

Retour sur la semaine dernière à l’occasion de la traditionnelle célébration de Thanksgiving. Cette commémoration avait pour but à l’origine d’honorer les indiens d’Amérique qui avaient accueillis et sauvé de la famine les 1ers colons débarqués en terre inconnue. On connait la suite et on ne peut pas dire que les colons aient été très reconnaissants envers les autochtones…
Maintenant, Thanksgiving signifie pour les amerloques : manger une énorme dinde avec de la purée et des groseilles avec ses proches le dernier jeudi de novembre. C’est encore plus traditionnel que Noel. C’est vraiment le seul jour de l’année ou chacun prend le temps de se relaxer.


Bref, j’ai été invité par un ami à passer Thanksgiving chez lui dans le nord de la Californie. Nous avons bien festoyé pendant deux jours… Tim habite dans un trou au nord de Sacramento au milieu de vrais américains comme on n’en voie pas à San Francisco. La combinaison Pick-up, chemise à carreaux, chapeau de cow-boy est généralisée à toute la région. On sent tout de suite l’Amérique profonde surtout quand on passe devant le bar de son patelin qui a de franches allures de saloon !


Nous ne sommes pas éternisés chez la famille et nous sommes redescendus samedi visiter Sacramento, la capitale de la Californie. Une sorte de maison blanche avec un grand capitole abrite le gouvernement de l’état et surtout les appartements de « gouvernator » Arnold Schwarzenegger. Malgré le fait que ce soit la capitale et un lieu plutôt charmant, Sacramento reste une petite ville dont on a vite fait le tour. On mettra donc le cap sur Berkeley en milieu d’aprem…


Histoire de profiter de la voiture que nous avions louée Matthieu et moi, nous sommes allés visiter l’université adverse de Stanford dimanche au sud de la baie à Palo Alto. Le cadre est radicalement opposé à celui de Berkeley. Les bâtiments sont vraiment magnifiques et le quartier plutôt très huppé ! Après avoir flâné en terrain hostile, nous sommes rentrés à la maison en longeant la cote pacifique sur fond de couché de soleil. Dur, dur !

lundi 24 novembre 2008

Go Bears

Une atmosphère particulière se dégage ce samedi matin en même temps qu’une émulation s’empare de Berkeley. Ma résidence se trouvant aux abords du stadium, des centaines de supporters convergent vers les tribunes pour suivre le fameux « big game » opposant les équipes de foot US de Berkeley et Stanford. Cette rivalité entre les 2 prestigieuses universités va donc se matérialiser sur le terrain par des placages, des coups et des touchdown ! La suprématie régionale est en jeu. Les Golden Bears en jaune et bleu reçoivent les Cardinals en rouge et blanc.


C’est vraiment le match de l’année. Des T-shirts spéciaux sont vendus pour l’occasion et on retrouve des slogans tournant au ridicule l’université adverse. Opposition de style entre les bourgeois de Stanford et les hippies de Berkeley.

Le match est à tous les niveaux : les fanfares respectives animent l’avant-match et la mi-temps à tour de rôle, les pom-pom-girls redoublent de chorégraphie, et les fans déploient les banderoles humoristiques dénigrantes. Mais il était écrit que ce jour-là était celui de Berkeley.

Les Bears de Cal ont tordu ces prétentieux de Cardinals à tous les étages… L’honneur est sauf.

dimanche 16 novembre 2008

Un dimanche à SF

Ce post n’a pas pour but une quelconque provocation mais il faut bien avouer que se promener mi-novembre en tongues et t-shirt, ça n’arrive pas souvent… sauf en Californie ! Vive le soleil, même en automne.

samedi 15 novembre 2008

Mise en echec

Dans la famille des sports US, je demande le hockey sur glace ! Un déplacement a été organisé par l’I-House pour aller voir jouer les Sharks à San José au sud de la baie. Ils recevaient les canadiens de Calgary pour un show à l’américaine dont eux seuls ont le secrets. Tous les ingrédients ont été réunis pour faire de ce match un moment vraiment particulier : une patinoire archicomble, une avalanche de buts, un spectacle géré à la note près, un public survolté (bon ça n’était pas Gerland en ligue des champions mais pour les US, c’était déjà pas mal) et surtout des mises en échec !

L’équipe locale est apparue sur la glace lors d’une mise en scène digne d’un spectacle de rock star. La tradition a voulu que les deux hymnes nationaux soient chantés avant le match. Chaque but était célébré par une foule en délire sur du métal hard cor. L’ambiance était vraiment prenante et le match spectaculaire. Tant mieux, j’en attendais pas moins !

Les sharks de San José
envoyé par R0man069

Mon seul regret aura été celui de ne pas voir deux joueurs en venir aux mains et laisser un peu de sang sur la glace… Au final, les Sharks ont mis une valise à Calgary 6-1 et truste la première place de Nhl.

mercredi 12 novembre 2008

Culture américaine...


Un nouveau président élu, une population en liesse dans les rues de Berkeley, un américain qui a voulu m’expliquer que les USA étaient un meilleur modèle de démocratie que celui français, des discours patriotiques et émouvants pour abreuver la foule : voici un résumé de la campagne électorale US. Il faut quand même avouer, Obama comme McCain ont plutôt assuré lors de leur discours respectifs à l’issue du scrutin. Bref, le chapitre est clos et le plus dur commence pour Barack, redresser un pays que Bush a fortement vrillé. Celui-là, personne ne le regrettera ici comme ailleurs…

Dimanche soir, je suis allé tester le cinéma de Berkeley. Je suis ressorti de la séance le cerveau en vrac. J’ai rien compris ! Mais le problème ne venait pas de l’anglais mais du film en lui-même : synecdoche NY. J’ai été un peu rassuré par une copine qui m’a dit qu’elle avait rien pigé non plus. Et elle est ricaine ! Franchement, le scénario m’a gonflé : l’histoire d’un metteur en scène dépressif qui se fait larguer par sa femme, une maison en feu tout le long du film, des scènes de guerre dans son studio de cinéma… Tout était décousu sans lien apparent entre les scènes. Ce navet ne restera pas dans les annales. La prochaine fois, j’irai voir James Bond. Je n’aurais pas besoin de réfléchir pour comprendre qu’il tuera le méchant à la fin et repartira avec James Bond Girl !

dimanche 2 novembre 2008

In the Navy


Tradition oblige au pays de l’oncle Sam, tout le monde s’était déguisé pour Halloween. Pour la french team, ça sera la marine. Je suis allé chercher l’équipement dans une boutique de surplus de vêtements militaires à SF dans la rue « Lyon Street » ! Et on peut dire que nos costumes ont fait leur petit effet, surtout lors de notre apparition à la cantine avant d’attaquer les choses sérieuses…


Sailors for Halloween
envoyé par R0man069

Au programme, préchauffe au 4ième, soirée dans une résidence voisine, expulsion par les flics de la maison pour tapage nocturne, traversée du campus pour rejoindre un bar avant de retourner au point de départ pour finir les hostilités… Pas mal de fous rires, de solidarité entre marins parfois en détresse et beaucoup de photos pour se rappeler des évenements.

dimanche 26 octobre 2008

Encore raté

A l’origine, je voulais aller en Californie pour profiter de la plage et du surf. Mais depuis le début de mon séjour, je me suis un peu égaré dans d’autres activités diverses et variées. Du coup, je voulais lancer ma saison nautique ce week-end en allant louer une planche et une combinaison pour tâter le « swell » du pacifique…


Je m’étais mis en tête d’aller à Ocean Beach en métro à l’autre bout de San Fran samedi mais je me suis levé trop tard pour profiter de la journée là-bas. Du coup, le plan s’est vite transformé en planche à voile sur la marina de Berkeley, ce qui s’annonçait pas mal non plus. Malheureusement, je n’avais pas choisi la journée la plus ventée. Alors je ne me suis pas risqué à m’égarer au milieu de la baie entre les requins à attendre une petite brise me permettant de rentrer au port. J’ai donc cédé à la facilité et rejoint le reste des troupes qui sirotaient des bières en haut de la colline dominant le stade de Berkeley pour suivre les derniers instants de la victoire des Golden Bears contre UCLA en foot US.

Mais bon je suis têtu. Alors j’ai tout de suite accepté l’idée d’une excursion à Santa Cruz au sud de SF le dimanche pour surfer. Et quand l’invitation vient de Giorgia, on ne réfléchit pas et on fonce ! Le seul hic est que je suis rentré frais comme un fruit de mer en provenance du Chinatown dans la nuit de samedi pour décoller le lendemain à la fraiche (9h !). Je dormirai dans la voiture…


Arrivé sans trop d’encombres à Santa Cruz le lendemain, une mer d’huile nous attendait comme pour mieux nous narguer. Même la méditerranée avait plus de vagues. Damn it ! Bon, la ballade était tout de même sympa et on a finit par trouver un spot avec des vagues mais le site était plutôt risqué pour les débutants avec des rochers à slalomer ! Je m’en suis tenu à discuter avec les surfeurs locaux pour récolter des infos sur les conditions météo favorisant une bonne houle lors de mes prochaines tentatives. Peut-être le week-end prochain après Halloween…


mardi 21 octobre 2008

California love


Autant profiter des facéties californiennes et louer une limousine pour se rendre à San Francisco quand le soleil se couche. Au programme, un petit tour de la baie pour une entrée triomphale par le Golden Gate Bridge sur le beat de Dr D.R.E, chacun a pris sa part du rêve américain…


lundi 13 octobre 2008

Business séminaire

A Berkeley, on ne lésine pas sur les moyens. Alors quand un petit séminaire au Lake Tahoe est organisé par le laboratoire, on met le paquet sur les infrastructures et la logistique.

Van et Pick-Up de taille américaine (naturellement !) chargés, nous mettons le cap au nord de la Californie à la frontière avec le Nevada. Peu avant l’arrivée, la neige fait son apparition alors que j’étais encore en tongs et T-shirt : Va falloir s’équiper en conséquence. Je ne savais pas trop ou on allait dormir alors j’ai pris un sac de couchage avec moi. J’ai compris en arrivant pourquoi les autres s’étaient foutu de moi : chalet taille XXL sur 3 étages tout équipé avec billard, écrans plats dans chaque pièce, lounge… Je croyais tenir ma revanche quand j’ai vu les collègues sortir le maillot de bain par ce froid de canard. J’aurais du m’abstenir ! En effet, je n’avais pas remarqué le jacuzzi sur la terrasse. Qu’a cela ne tienne, un petit tour dans la neige suivi d’un plongeon dans l’eau chaude m’a vite remis les idées en place.


Ce fut un week-end très américain avec pour occupations principales le billard, le poker, une randonnée, bières+cigares dans le jacuzzi et de temps en temps des petites sessions de travail pour justifier le nom de séminaire. Merci Berkeley de nous rincer de la sorte. Rien que la location chiffrait les 1500$...

lundi 6 octobre 2008

Quand on arrive en ville…

Tout l'monde change de trottoir, on n'a pas l'air viril mais on fait peur à voir. Des gars qui se maquillent, ça fait rire les passants mais quand ils voient du sang sur nos lames de rasoirs, ça fait comme un éclair dans le brouillard …


Le jour on est tranquille, on passe incognito. Le soir on change de peau et on frappe au hasard. Alors... Préparez-vous pour la bagarre !



Love Fest 2008
envoyé par R0man069

mardi 30 septembre 2008

Un air de déjà vu


Reinhart est allemand ! Sa marque de fabrique est donc la planification et l’organisation sans faille. Il est très important d’avoir un gars comme lui dans un groupe de 11 personnes quand on décide de partir en week-end à Yosemite. Il a donc multiplié les mails tout au long de la semaine pour gérer la location de la voiture et des bungalows. Il s’est aussi occupé d’imprimer l’itinéraire et a fait les courses… Bon, je l’ai accompagné pour récupérer la voiture, ce qui m’a permis d’ajouter mon nom à la liste des conducteurs potentiels derrière Reinhart. Je suis même allé au supermarché avec lui, histoire de veiller à ce qu’il prenne bien de l’alcool en cas de coup froid le samedi soir !

Je ne sais pas où il a trouvé tout ce temps car il bosse comme un malade sur ses protéines dans son labo, ce qui me fait beaucoup rire car moi je suis plutôt en mode touriste… Bref, Reinhart n’a pas laissé de place à l’imprévu. Tout était réglé comme du papier à musique.

Il a décidé de conduire pour l’aller le samedi matin, ce qui m’arrangeait pas mal car quand lui dormait le vendredi soir, je fêtais la victoire de notre équipe de foot avec mes coéquipiers jusque tard dans la nuit. Alors, forcément à 7h du mat, je n’étais pas super frais. Mais pas de problèmes puisque Reinhart contrôle les opérations. Il s’est rappelé à mon bon souvenir de la conduite allemande « on-off » : j’accélère et je freine en permanence !


Mais bon, malgré quelques secouages, nous sommes arrivés au parc de Yosemite sans encombre. Le paysage proposé valait le déplacement… Au programme de la journée, installation du camp et randonnée à travers les chutes d’eau « Nevada Falls ». Alors que mes collègues hollandais partaient à l’aventure en tongues, Reinhart s’est sanglé un sac à dos aussi grand que lui avec toute sorte de choses à l’intérieur "au cas où" m’a-t-il dit. Il a aussi son brevet de secourisme, une vraie assurance tous risques ce garçon ! Au cours de l’excursion, nous sommes tombés sur un lac d’une clarté assez impressionnante. Je me serais bien baigné mais les 16° m’ont refroidi avant même que je trempe un orteil. Finalement, la seule personne qui s’est baigné était Reinhart. Il avait prévu le coup et a sorti tout le matos de son super sac magique. Il aime bien nager Reinhart !

La randonnée s’est avéré un grand moment de plaisir avec des paysages envoutants. Au final nous aurons marché près de 5h. Stefan, hollandais, aura fait l’intégralité de l’expédition pieds nus, les tongues à la main. Pourquoi pas après tout.
Le soir, nous avons arrosé nos exploits jusque tard dans la nuit, ce qui nous aura valu le passage de la sécurité et des voisins à sept reprises. Mais bon, les dégâts étaient déjà là et même Reinhart s’en fichait. Du coup, ce n’est pas samedi soir que j’ai récupéré mes heures de sommeil de la veille.


Dimanche, nous nous sommes promenés en voiture à travers le parc pour soulager les organismes. J’ai pu avoir l’occasion de conduire le van. Ici, toutes les voitures ont une boite de vitesse automatique avec seulement les pédales du frein et de l’accélérateur. Il faut s’attacher le pied gauche au siège pour s’assurer de ne pas envoyer Reinhart dans le pare-brise. J’ai partagé le volant avec lui pour le retour, ce qui a permit à tout le monde de dormir paisiblement sans se crisper à sa ceinture de sécurité à chaque interaction avec une autre voiture…

Bref, grâce à Reinhart et à tout le monde, nous avons passé un superbe week-end à Yosemite. Y’a pas à dire, la rigueur allemande est implacable mais efficace.

lundi 22 septembre 2008

Clichés non stéréotypés

Un mois que je suis ici et je n’ai pas encore tout vu de San Francisco mais après ces derniers jours, les « hot spots » n’ont désormais plus de secrets pour moi.


Premier désir : voir cette rangée de maisons victoriennes si célèbres avec la « skyline » en fond. Alors samedi après-midi, pour s’aérer la tête après une énième soirée festive, j’ai pris idée d’aller faire cette photo que tout le monde veut faire une fois dans sa vie. Matthieu et Carla m’ont accompagné pour l’occasion jusqu’à Alamo Square, petit parc perché en haut d’une colline dominant le Financial District…

Deuxième désir : faire le tour de la baie et traverser le Golden Gate Bridge. Bah oui, je le voie tous les jours au fond de la baie mais je ne m’en suis jamais approché. En rentrant du labo (15h30 !), je croise Aurélien mon voisin qui part avec deux autres frenchies faire une ballade en voiture qu’ils avaient loué. Qu’a cela ne tienne, j’attrape l’appareil photo et en voiture Simone. Direction SF, avec au programme un tour de la baie en empruntant trois ponts suspendus pour revenir sur Berkeley : le Bay Bridge, le Golden Gate Bridge et le Richmont Bridge…

Voilà, j’ai en magasin toutes les cartes postales de la ville.

dimanche 14 septembre 2008

Pour le plaisir

Parce qu’une photo résume mieux ma pensée qu’un long monologue ennuyeux, je tiens juste à dire que je suis content d’être à Berkeley…




mardi 9 septembre 2008

Je suis perché !


C’est le branle bas de combat depuis quelques jours aux abords de l’I-House. En effet, ma résidence se trouve très proche du «Memorial Stadium », le stade de foot de l’université. Celle-ci a décidé il y a de ça deux ans de faire des travaux pour améliorer les installations autour du stade et de bâtir un complexe en lieu et place des arbres boisant les alentours. Forcement, à Berkeley, haut lieu de contestation, cette décision n’a pas plu aux défenseurs de l’environnement. Malgré bon nombre de manifestations, la direction de l’université est restée inflexible et a confirmé la suppression d’une quarantaine de chênes.

C’était sans compter sur la détermination des opposants qui ont décidé de grimper dans les arbres condamnés à l’abattoir. Voilà maintenant deux ans qu’une dizaine de protestants vivent perchés à une trentaine du sol. Panneaux solaires, lianes entres les arbres pour se déplacer, tyroliennes pour se faire ravitailler, les gugusses se sont équipés en conséquence. J’ai en revanche pas encore percé le mystère des toilettes, encore moins celui des douches …


Bref, ces gens vivaient suspendu à l’espoir de sauver ces pauvres arbres mais l’inéluctable est arrivé fin de semaine dernière. Les bulldozers ont fait leur entrée dans l’arène pour commencer les travaux. La protestation est alors montée d’un cran. Les gens ont bloqué la route, pancartes à la main pour s’opposer une nouvelle fois. Les vans de journalistes équipés de caméras au bout de bras télescopiques couvraient l’événement. Des hélicoptères de la télévision se sont relayés pendant 5 jours pour guetter le sensationnel.

J’ai trouvé cette mascarade tellement ridicule tellement elle mobilisait de moyens. Le bruit occasionné m’a rendu fou. Surtout qu’ici, le dimanche est un jour comme les autres ou tout le monde travaille quand toi, tu dors !!!


Le fin mot de l’histoire est intervenu aujourd’hui. Un échafaudage a été monté pour aller chercher les irréductibles perchés depuis 2 ans et tout le monde a été expulsé. Au final, leur action n’aura pas suffit mais ils auront au moins réussi à alerter l’opinion publique… et même un peu trop à la vue de la couverture médiatique occasionnée.

PS: désolé pour le titre accrocheur du post, certains s'attendaient peut être à une histoire d'herbe et non d'arbres...

dimanche 7 septembre 2008

La loi du dollar

Ce qui est bien ici, c’est que tout coute moins cher pour un européen de mon espèce si on met à part l’immobilier. Du coup, je suis beaucoup tenté par les boutiques de vêtements ! On peut trouver du Levis à 45 dollars ou encore des chaussures de ville pour une centaine de dollars…
Il faut reconnaitre que les agences de marketing font du bon boulot dans le coin ! Quand tu rentres dans un magasin, le beat de la musique te met tout de suite en condition. Le concept est vraiment bien étudié car t’as pas envie de partir et par conséquent la CB chauffe. J’essaye un T-shirt en cabine en même temps que je tape dans les mains, la vendeuse me demande si je sors ce soir, le parfum de la marque est diffusé dans tous le magasin. On trouve des choses différentes de chez nous, je pense surtout à Abercrombie&Fitch, qui me torturent mon porte-monnaie !

Les restos sont aussi plutôt bon marché et vue le nombre, on comprend mieux pourquoi les ricains bouffent tout le temps et n’importe quoi. Une petite faim ? Que cela ne tienne ! Pas de mâche de Rotterdam pour le coup mais un bon gros burger made in US tellement gros qu’il faut se déboiter la mâchoire pour le manger. Le tout est bien sur accompagné de soda distribué à volonté pour faciliter la digestion…

Le seul inconvénient de tous ces stores est qu’ils affichent toujours le prix hors taxes. On doit donc rajouter facilement 8% pour obtenir le prix réel sans oublier le tip (pourboire) le cas échéant. Mais quand on aime, on ne compte pas…

mardi 2 septembre 2008

What’s up bro’?

Je commence a très bien m’acclimater au style de vie californien. Je vois tellement de choses qui me renvoient aux séries américaines à deux balles. J’ai eu l’occasion de rentrer dans une fraternité pour une soirée. Ce type d’organisation est assez spécifique aux US. Des gens vivent en communauté dans une grande maison appartenant à leur organisation qui a pour dénomination une combinaison de lettres grecques. Autant dire qu’il est difficile de se souvenir des noms des différentes frat’. Je me suis donc retrouvé une bière à la main à discuter avec beaucoup de gens vivant sur le campus. J’avais l’impression de me trouver dans un film ricain type American Pie tellement c’était caractéristique…


J’ai eu l’occasion d’emprunter un bus d’école tout jaune lors d’une excursion organisée par ma résidence dans les terres viticoles de « the valley of the moon ». L’engin fait un raffut pas possible et n’avance pas ! Cela a été l’occasion de gouter plusieurs vins californiens dont les noms sont tous français du fait de l’import des cépages de nos terres…


Mais l’événement incontestable de ces derniers jours était le premier match de la saison des Golden Bears de Berkeley, l’équipe de foot US de l’université. Attention aux installations: stade de 70 000 personnes plein pour pousser les Bears, tout le monde a son polo aux couleurs jaunes et bleues de Berkeley. Le business autour de l’équipe est d’ailleurs assez impressionnant. J’ai réussi a voir une partie du match (qui dure 4h pour une heure de jeu effectif) depuis une colline qui domine le stade. Un gars avait un T-shirt rouge dans le public autour de moi. Tout le monde s’est mis à gueuler « remove this fuckin’ T-shirt ! » car le rouge est prohibé ici. Ce sont les couleurs de Stanford, le voisin honnis du sud de la baie. Le type n’a pas eu d’autre choix que de regarder le match torse-nu ! J’ai discuté avec un mec totalement bourré qui ne ressemblait à rien. Et bien, malgré les apparences, il m’a confié qu’il était diplômé de deux masters en mécanique à Berkeley ! Mais à la réflexion faite, ici, c’est totalement normal : les gens sont tous un peu roots mais extrêmement intelligents et ouverts.

dimanche 24 août 2008

Good morning America


Le grand voyage a débuté ! 15 h d’avion m’ont permis de rallier San Francisco via Londres. Accroché à mon hublot, j’ai vu les défiler bon nombre de paysages, notamment ceux islandais qui m’ont marqué. Mais au bout du suspens, l’avion a finit par survoler San Francisco dont la moitié de la ville était noyée dans la brume. Le Golden Gate Bridge était bien là pour garder l’entrée de la baie et tout est apparu magnifique comme dans un film…

Les services d’immigrations passés sans encombre, j’ai trainé mes valises dans le métro de SF pour rejoindre Berkeley ou se trouve ma résidence : l’international house (IH). Dans le BART (métro de SF), j’observai la population. Pleins de clichés ont alors envahi ma tête. Je réalisai simplement que j’étais aux States !

Les clés de ma chambre récupérées, j’ai investi ma chambre. J’ai vite repéré que je n’étais pas le seul français présent sur les lieux et notamment à mon étage. Mon voisin de palier vient de Toulouse, il y’a d’autres gens de son école, des gadzarts trainent dans les parages. La communauté française n’a pas tardé à se former…

Internet installé, portable ricain, adaptateur électrique et couette de chambre achetés, je suis paré pour le semestre qui débute ce lundi.

Les repas sont servis dans le grand hall de la résidence. A table, je me suis retrouvé à parler avec un canadien et une japonaise puis un allemand. C’était fun d’essayer de leur faire prononcer mon prénom. Je vais peut être opter pour un surnom américain style Rob ou Max et abréger leurs souffrances! J’ai eu l’occasion de discuter avec des américains très sympas et incroyablement ouverts. Ils m’ont mis en garde qu’ici, ce n’étais pas les US. Il y’a tellement de cultures différentes que tout le monde est ouvert sur le monde et a déjà voyagé. Donc pour le cliché du gros lard votant Bush le fusil entre les mains, faudra repasser.


Welcome California !

vendredi 1 août 2008

Clap de fin


Voilà, nous y sommes. La voiture est chargée, la chambre vidée, les clés rendues et les badges retournés. L’aventure allemande touche à sa fin. J’ai comme un gros pincement au cœur en laissant tout le monde ici car en 6 mois, on commence à être bien intégré dans la communauté. Je suis vraiment content de cette expérience où j’ai visité les villes que je souhaitais et où j’ai pu réellement améliorer mon allemand.

Je me suis dis tout au long de la semaine : c’est la dernière fois que je fais ci, c’est la dernière fois que je vais là en essayant d’en apprécier la juste valeur. Je ne garderai que de bons souvenirs de mon séjour munichois. J’ai horreur de dire au revoir alors j’ai promis à tout le monde de revenir bientôt… J’ai été touché par les marques d’affection que mes copains m’ont témoigné. On se dit qu’on est tellement bien ici qu’on envisage d’y revenir pour continuer tous ensemble notre vie d’expatrié qui nous rend singulièrement différent de la communauté.

Je sais que ceci ne constitue qu’une première étape de mon aventure et que la deuxième moitié du coté de Berkeley s’annonce sous les meilleures auspices. Dans 3 semaines, je reboucle mes valises pour partir à la conquête du far West et toucher du doigt le rêve américain. Changement radical de décor qui me permettra de laisser des post hauts en couleur sur les habitudes locales…
A toi fidèle lecteur qui m’honore de ta présence, je te donne rendez-vous fin aout sur ce blog pour partager avec toi ce qui s’annonce comme le grand voyage de ma courte existence !


Servus München!

dimanche 13 juillet 2008

La dernière ligne droite


Voici un petit moment que je n’avais pas laissé de post. Depuis la dernière fois, pas mal de choses se sont passées avec un retour en France pour un week-end prolongé à l’occasion de la remise des diplômes de mon école le 27 juin. L’occasion pour moi de revoir beaucoup d’amis qui changeaient leurs habits d’étudiants pour le costume d’ingénieur… J’ai ensuite reçu la visite de Mathieu et Nico expatriés comme moi en Allemagne lors de ces deux derniers week-ends.

Je sens en ce moment la fin de mon stage et de mon aventure chez les germains. Vincent a lui déjà mis les voiles. Comme toujours, à l’approche du départ, on se dit qu’il nous reste encore beaucoup de choses à faire, des endroits qu’on n’a pas pris le temps de visiter, se disant qu’on a largement le temps de les voir. Mais voilà, le temps passe vite, les bons moments s’enchainent et il va falloir se préparer à faire ses adieux. Combien de rencontres ai-je fais ici ? Je n’en sais vraiment rien tant les échanges ont été enrichissants. A l’heure du bilan, je me rendrai compte de ce que toute cette expérience m’a apporté, comment elle a modifié ma perception des choses et m’a aidé à murir davantage.

Mais avant de m’envoler vers d’autres cieux, il me reste 3 petites semaines à vivre encore ici et j’espère en profiter au maximum pour ne pas avoir de regrets en laissant tout ça derrière moi. Des regrets, j’en aurai certainement en quittant mes amis munichois mais c’était écrit dans la règle du jeu lorsque j’ai décidé de partir à l’étranger. Il faut juste l’accepter en espérant revoir tout le monde un jour et en espérant que la distance nous épargnera de perdre le contact…


lundi 23 juin 2008

L'entente cordiale

Il va sans dire que Vincent et moi sommes sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de parler des cousins germains. Nous nous serrons serrer les coudes tout au long de ce semestre et nous aurons partagé des instants que seuls les gens dans notre position peuvent comprendre…

Avant de s’envoler aux antipodes pour le 2ème semestre, mon cher coéquipier est venu faire une dernière fois du tourisme sur Munich. Nous aurons donc visité les biergarten, le Milch bar, la terrasse de l’Augustiner Brau Haus et d’autres lieux hauts en couleur… Pour résumer, on n’était pas là pour beurrer les sandwichs ! Comme une image vaut mieux qu’un long discours, je vous laisse entrevoir l’ustensile indispensable à la consommation de tout breuvage pour un allemand. Je précise que cette vidéo a été tournée dans un but purement éducatif.
Les néophytes comprendront le parallèle avec le lien ci-dessous :

Il y avait dans l’air comme une impression de fin d’aventure. En effet, mon pote Mike nous a quitté dans le week-end pour rentrer chez lui en Hollande. Vincent, lui, large les amarres dans 2 semaines et pour ma part, je mets les voiles dans un mois. Tout cela nous a rendus nostalgique, au point de décider de retourner ensemble en costume bavarois à l’Oktoberfest ces prochaines années. Finalement, on se croirait presque convertis au mode de vie local.

vendredi 20 juin 2008

La conquête de l’Europe ?

Je vous avais parlé des turcs en Allemagne mais visiblement ils ne sont pas seuls. Il y a aussi beaucoup d’allemands ! Ils n’hésitent pas, et ça c’est nouveau pour eux, à sortir leurs drapeaux …


Comme à chaque victoire, la Leopoldstrasse est prise d'assaut par les supporters.

mercredi 18 juin 2008

A l’heure de l’EURO

Depuis maintenant 2 petites semaines, la ville vit à l’heure de l’euro. Les drapeaux des diverses nations fleurissent sur les balcons. Chaque voiture ou presque est équipée de 2 petits drapeaux coincés entre les fenêtres ou afficher son soutien à sa communauté. Les biergarten sont tous équipés d’écrans géants, ce qui crée des rassemblements importants où l’ambiance est assurée.



De toute manière, lorsqu’un allemand a une bière dans les mains, il n’y a rien qui puisse lui arriver !



Je trouvais que la communauté turque n’était pas très importante pour une ville comme Munich, mais depuis dimanche soir j’ai changé d’avis…
Malheureusement, on n’est pas près de vivre ça avec l’EDF !


mardi 10 juin 2008

En terrain conquis

Depuis notre épopée à Berlin, je n’avais pas fait grand-chose de spécial méritant un post dans ce blog. Mais ce week-end, je suis retourné voir Vincent à Stuttgart. Je n’y avais pas mis les pieds depuis février. De plus, Stuttgart a été mon 1er contact avec l’Allemagne l’année dernière lors d’un court périple depuis Strasbourg. Forcement beaucoup de bons souvenirs resurgissent lorsque je me remémore les lieux.



Pour l’occasion, Avrel avait fait le déplacement de Strasbourg pour s’imprégner de la culture germanophone dans laquelle nous baignons avec Vincent depuis un bon moment. Nous nous sommes donc efforcés de lui en mettre plein la vue avec notre allemand impeccable, ce qui nous a valu beaucoup de fous rires car les gens ne nous comprenaient pas toujours mais l’essentiel était maitrisé. La visite de la ville a tourné court puisqu’il n’y a pas grand-chose à voir, nous nous sommes rabattus sur le biergarten local pour voir le 1er match de l’Euro entre les suisses et les tchèques…


Les soirées se sont vite enchainées, ce qui nous a valu parfois d’oublier l’heure aussi bien pour sortir que pour rentrer ! Mais le dürüm de Mr World of Kebab en guise de petit déjeuner avant de se coucher passe toujours aussi bien, sauf quand comme Avrel vous ne savez pas dire que vous ne voulez pas de sauce piquante dedans…

jeudi 29 mai 2008

Cap sur Berlin

Dans le sud de l’Allemagne, le jeudi 22 mai est férié, ce qui me laisse avec le pont du vendredi 4 jours consécutifs pour pouvoir me promener. J’ai donc mis le cap sur Berlin en compagnie de 4 autres copains de mon école en stage comme moi. La route fût assez longue car Berlin est distant de près de 600 km de Munich mais le trajet en valait vraiment la peine. J’avais réservé une chambre en auberge de jeunesse dans le quartier de Kreutzberg, proche du centre-ville. L’endroit était exclusivement fréquenté par des étrangers, ce qui donnait un certain mélange de cultures très convivial…

Autre point positif, la vie y est beaucoup moins chère qu’à Munich, ce qui rend les restaurants abordables pour une bourse étudiante. Nous ne nous sommes de toutes manières pas privés. La ville a la réputation d’être la capitale de la débrouillardise avec beaucoup de chômage et de salaires bas, ce qui rend les berlinois moins distants que les munichois reconnus eux pour leur qualité de vie assez élevée. Bref, tous les ingrédients ont été réunis pour passer un week-end réussi.


Nous avons donc sillonné la ville dans tous les sens en passant devant les monuments les plus marquants… Le contraste Est-Ouest est encore bien visible même si le mur est tombé depuis 18 ans maintenant. En regardant le paysage, on s’aperçoit qu’il reste encore bon nombre de bâtiments coté Est à réhabiliter. L’histoire de Berlin tourne essentiellement autour de la 2ème guerre mondiale et de la guerre froide avec de nombreuses constructions rappelant les faits marquants de ces époques.



Il ne reste plus grand-chose du mur. Une courte portion a été conservée au sud-est de la ville, ce qui donne lieu à une exposition de graffitis assez originaux. Le passage entre l’Est et l’Ouest de la ville a également été conservé. Il porte toujours le nom de « check point Charlie », et fait le lien entre l’ancien secteur américain et soviétique. J’ai bien aimé toutes les expositions extérieures montrant l’histoire du mur et de la ville depuis la séparation jusqu’à la réunification. C’était vraiment très enrichissant de toucher du doigt ces lieux chargés d’histoire.
Nous en avons bien sur profité pour tester la vie nocturne locale, ce qui nous a valu pas mal de fous rire mais je ne suis pas sur de me souvenir de tout, surtout après l’apéro musclé du vendredi soir mais je peux assurer qu’on a bien rigolé, surtout avec Vincent en rentrant au petit matin le samedi après une expérience dans une boite des plus étranges !!!


J’ai vraiment été conquis par cette ville, et je pense que je m’y plairais presque davantage qu’à Munich sur le long terme. En tous cas, il est difficile de les comparer car elles n’ont pas grand-chose en commun. Je suis en définitive ravi d’avoir pu découvrir une autre facette de l’Allemagne grâce à cette excursion et j’espère avoir l’occasion de retourner sur Berlin dans les années à venir…

lundi 26 mai 2008

Une principauté française à Munich

Le temps passe tellement vite que je n’ai pas posté de nouvelles depuis 2 semaines. Je vais donc remonter le temps pour vous faire partager le bon week-end franchouillard qui m’a été proposé le 17 mai à l’occasion de l’anniversaire de Gérald, un copain de mon équipe de foot : le FC Tricolore…

Au programme, buffet, pétanque et vin rouge pour passer une agréable journée entre français ou presque. J’ai pu renouer avec certaines habitudes comme manger du pain ou de la moutarde « made in France » ! J’avoue que c’est bien la 1ère fois que je bois plus de vin que de bière ici et je ne m’en plaindrai pas. J’avais ramené l’artillerie lourde, à savoir 7 bouteilles de beaujolais Morgon qui ont tout de suite trouvé preneurs et ma mallette de pétanque, le tout directement importé par mes parents de Chatillon le week-end précédent !



Comme toujours lorsqu’on passe de bons moments, la journée a très vite défilé. Nous nous sommes de nouveau retrouvés à table le soir pour manger la soupe à l’oignon ! J’ai pu suivre et partager le 7ème titre lyonnais avec mes copains supporters olympiens et narguer les pros marseillais et parisiens. La soirée s’est achevée dans une boite minable de Munich mais vu notre état, il n’était pas sur qu’on nous laisse rentrer ailleurs…

Ca fait plaisir de retrouver une communauté de la sorte lorsqu’on est à l’étranger, on se retrouve toujours dans les histoires que les autres racontent par rapport à la vie ici. Un vrai moment de franche rigolade et d’amitié partagée. Dommage que tout le monde n’ai pu venir.

jeudi 15 mai 2008

En mai, fais ce qu'il te plait !

Les beaux jours sont de retour sur Munich et le thermomètre est à la hausse. Du coup, les activités en plein air se multiplient si bien que je n’ai pas trop de temps pour tenir mon blog…

Mes parents et ma sœur ont profité de 5 jours consécutifs entre le 8 et le 12 mai pour me rendre visite. Après 3 mois d’absence, nous étions contents de nous revoir. Au programme, visite de la ville, fraude des transports en commun pour soulager l’entorse de la cheville de la frangine et excursion dans le fin fond de la Bavière pour visiter le château de Neuschwanstein… Encore un week-end qui a vite défilé et qui s’est terminé dans un Biergarten de l’Englischer Garten autour d’une bière. J’en ai d’ailleurs profité pour me ramener un premier trophée : une belle maß Paulaner en prévision des soirées façon « doses masquées ». Ca va faire des dégâts et le dernier verre prendra ici tout son sens !




Nous avons profité des douceurs de la météo pour s’improviser un petit pique-nique dans le parc olympique avec la clique habituelle de ma résidence. C’était bien sympa de profiter de cet air de campagne en pleine ville.

Comme je suis un peu frustré de ne plus avoir de galères administratives ici, je commence à préparer mon VISA américain. Et on peut dire qu’ils aiment bien les procédures avec tous leurs formulaires à remplir. Il m’a fallu 4 échanges avec Berkeley pour réussir à compléter correctement toute la paperasse… Comme je suis vaillant, je vais également chercher à me loger, si possible trouver une chambre avec vue sur la baie de San Francisco.

Mais avant de rêver, faut terminer ce stage. Les jours passant comme les voitures, je serais vite rentré !

lundi 5 mai 2008

OMG (Oh My God!)

J’ai mis ce week-end de 4 jours à profit pour faire une petite excursion en Autriche en compagnie d’une copine de cours. L’aventure a débuté le jeudi après-midi par une halte à Salzburg, la ville de Mozart. D’ailleurs, on est sur de ne pas le louper tellement la ville est marquée à son effigie, des chocolats aux statues en passant par sa maison, tout est prétexte pour exhiber le musicien. Une bonne ballade d’une demi-journée aura été suffisante pour découvrir la majorité des aspects de cette ville. Après une courte nuit dans une auberge de jeunesse, en partie gâchée par les ronflements à faire trembler les murs d’un américain venu du Michigan, nous avons mis le cap sur Wien pour les 3 jours suivants.


S’étant pris un peu tard pour la réservation d’une auberge de jeunesse, Caroline avait déniché un point de chute sur un site internet : couchsurfing.com. Il s’agit en réalité de personnes qui proposent d’héberger des touristes ou gens de passage sans contrepartie financière si ce n’est parfois les charges dues au passage. Bref, nous avions donc rendez-vous chez Georg qui habitait dans la banlieue viennoise. Le gars nous attendait et nous avait préparé un plan de la ville avec toutes sortes de brochures de lieux touristiques. Il parlait en plus un très bon français et nous a suggéré un programme de visites en plus de bons tuyaux pour bien manger viennois. Après avoir vu ça, j’ai retrouvé confiance dans la nature profondément généreuse de l’homme. Il nous a même laissé les clés de sa maison au cas où il ne serait pas là au moment où nous rentrions. Incroyable ! Je ne pense pas qu’il existe assez de superlatifs pour qualifier ce qu’il nous a proposé tellement cela nous semblait irréel. Amateur de bon vin, il n’a pas hésité à partager ses bouteilles avec nous et nous a même proposé un petit déjeuné autrichien en terrasse le dimanche matin. Cette seule expérience nous avait déjà totalement séduits mais nous avons découvert une ville magnifique.

Marquée par une histoire culturelle chargée, Vienne regorge de palais et autres bâtiments à l’architecture impressionnante. Il nous a donc été permis de visiter le palais de Sissi: Schönbrunn ainsi que celui de Hofburg en plein cœur de la ville. Comme si le voyage n’était pas génial, nous avons participé au festival de la ville. Les vendredi et samedi étaient programmés des concerts gratuits en plein air dans le parc de Hofburg avec notamment le groupe allemand Nena qui a rassemblé facilement 5000 spectateurs. Comme on pouvait s’y attendre, le temps est très vite passé et il a fallu plier bagage pour rentrer le dimanche après-midi. Nous avons alors dédicacé un message de remerciement sur le livre d’or de Georg qui nous aura servi de guide touristique, d’hébergeur et de cuisinier pour le seul plaisir de connaitre des gens de divers horizons sans demander une quelconque compensation financière.

Je garderais de ce périple un souvenir extraordinaire marqué par l’hospitalité autrichienne et la beauté de cette capitale. Voilà un nouveau mode de tourisme que je viens de découvrir et que j’espère employer d’ici 4 à 5 mois en Californie.

lundi 28 avril 2008

On the road again

Ce week-end, nous avons décidé d’aller dans un parc d’attraction situé à la frontière franco-allemande, proche de Stasbourg… Mon ami Jan avait loué une voiture pour accompagner ma 206 et nous étions 6 à faire le déplacement. L’aventure a commencé à 4h du matin samedi lorsqu’il a fallu se lever ! Et oui, 4h de route nous attendent et si nous voulons profiter de la journée, il faut partir tôt. Nous étions donc 2 voitures à rouler à travers le sud de l’Allemagne pour rejoindre Europapark. A la base, je n’étais pas super fan des montagnes russes et autres attractions à te faire attraper une crise cardiaque mais je me suis laissé emporter par l’enthousiasme collectif. Le ton est donné d’entrée puisque nous attaquons avec le SilverStar, la montagne russe la plus haute d’Europe parait-il… A chaque fois, la même rengaine subsiste quand on est verrouillé dans son siège à regarder le sol s’éloigner de plus en plus : « mais qu’est-ce que je fais là sérieusement ?!!! » et puis nous sommes lâchés dans le vide, le palpitant s’affole à la mesure de l’accélération subie… Au final, cela ne dure que 100s mais les sensations sont intenses. Contre toute attente, j’y ai plutôt pris gout. Nous avons donc passé une bonne journée ensoleillée à essayer tous les manèges du parc. La fatigue nous a quand même bien coupé les jambes à la fin mais nous en avons bien profité.



Suite à ça, nous avons traversé la frontière pour aller manger sur Strasbourg avant de reprendre la route pour rentrer. Je me suis donc transformé en interprète pour leur expliquer que le munster fondu sur une galette de pomme de terre était peu être pas la chose à tenter tout de suite ! C’était assez marrant d’observer la réaction de mes collègues face à nos habitudes culinaires. Chose évidente chez nous, je demande une carafe d’eau pour accompagner le repas. Ils étaient étonnés de voir la serveuse amener verres et pot d’eau sur la table naturellement. De plus, l’eau n’était pas gazeuse, ce qui les intriguait davantage. Bref, nous nous en sommes tout de même sorti et j’ai bien rigolé à leur expliquer que je ne connaissais pas forcément tous les produits alsaciens et leur ai conseillé de rester dans la pomme de terre pour ne pas trop être déçu ! Je n’étais plus habitué à entendre parler français autour de moi, ce qui m’a un peu dérouté au début mais les habitudes reviennent vite ! L’expresso français m’avais manqué et il a bien fallu tout ce café pour me faire tenir les 4 heures de route du retour qui nous séparaient de Munich.


Comme si la route me manquait, nous sommes partis profiter du soleil au bord d’un lac situé entre Munich et l’Autriche à une centaine de kilomètres. Un gars de la résidence avait un oncle qui tenait une location de barques motorisées et nous en a fait profiter. Nous avons donc siesté sur l’eau au beau milieu du lac en toute quiétude ! J’ai pris pas mal de couleurs contrairement aux autres qui n’ont visiblement pas une peau habituée au soleil. Là encore, cela a susciter pas mal de réactions. Je me suis un peu moqué du bronzage allemand et hollandais façon écrevisse…

Week-end ensoleillé comme on les aime, j’arrive le dimanche soir encore plus fatigué que le vendredi pour attaquer une nouvelle semaine de 3 jours de travail qui vont très vite passer.


mardi 22 avril 2008

Fond de 5ème, j’suis dans mon 5ème élément


Je n’avais pas encore évoqué le mythe allemand des autoroutes illimitées. Ma première déception était survenue lors de mon arrivée. Des travaux tous les 50km entre Fribourg et Munich avaient enlevé pas mal de crédibilité à mes envies d’escapades furieuses. J’ai pu également à cette occasion gouter au style de conduite local : « on-off » ! Du champ libre sur 2 km, on écrase le champignon de sa grosse Mercedes pour monter à 220 avant de se mettre debout sur les freins 5 min plus tard et coller la voiture de devant qui n’avance pas avec son petit 150. J’étais plutôt incrédule au volant de ma 206 en voyant tous ces tarés faire l’accordéon et n’avancer au final pas plus vite que moi…

Mais cet après-midi, je suis passé de l’autre coté de la barrière ! Par mon boulot, je suis allé chez un fournisseur avec 3 autres de mes collègues. Mon tuteur Thomas avait loué une Mondeo break (ohne schiebedach !) et avait pris le volant. Je m’installe sur la banquette arrière pépère en croyant pouvoir somnoler tranquillement sur la route. A peine ma ceinture bouclée, Thomas démarre sur les chapeaux de roue, je suis littéralement collé au siège. Si j’avais su, j’aurais pris ma combinaison anti-g ! Je n’étais pas loin du voile noir à chaque changement de vitesse. Il tirait comme un bourrin sur le moteur. Direction le sud de la Bavière pour un trajet estimé à 1h ½. Autoroute dégagé, je vois le paysage où du moins les traits fuyants défiler. Malgré la pluie et la voiture de devant à 2m de notre capot, nous flirtons avec le 200. En toute sérénité, le conducteur pousse même l’autoradio histoire d’avoir un fond musical pour se détendre, les autres ne semblaient pas plus que ça préoccupés.

Je pensais être arrivé au bout de mes peines en quittant l’autoroute. Erreur, j’ai cru qu’il mettait la voiture en dérapage sur le sol mouillé à chaque virage avec ses appel/contre-appel en prenant des ressources à plus de 4000t/min. Sa conduite semblait s’inspirer de Maverick et Schummi !!! Je pense qu’il a dû être frustré dans sa jeunesse et veux rattraper le temps perdu. Bref, arrivé en un seul morceau au rendez-vous, la gomme chaude et le moteur fumant n’avaient d’égal que ma transpiration. Le trajet a duré une ½ h de moins, le record de la piste a dû tomber !

Le retour a été plus cool car l’autoroute plus chargé. On n’est monté qu’à 180 sous une pluie battante! La sortie de l’autoroute était bien encombrée et mon tuteur décide de la jouer à la française, du moins à la lyonnaise, du moins à la « Romain » en doublant la file et se rabattant au dernier moment sur l’unique voie de dégagement. Alors là, les autres étaient tous surpris qu’il ait grugé le bon kilomètre de voitures alors que le 200 sous pluie intense à 3m de la voiture de devant était tout à fait légitime. Bref, comme les voitures ne dégageaient pas du même coté que nous, Thomas s’est mis à doubler à moitié sur le talus et à moitié sur la route les autos qui nous gênaient en accélérant à chaque fois à la limite du rupteur !!!

Bilan de l’opération, Thomas était visiblement tout content se s’être défoulé, et nous étions toujours vivant. Mais bon à en juger la réaction des autres passagers, j’étais le seul à me préoccuper de ma vie. Et dire que les allemands nous prennent pour des tarés au volant, j’étais bien content de reprendre le volant de la voiture pour rentrer du boulot sans risquer la mort à chaque virage.

lundi 21 avril 2008

Ich bin (complètement cette fois) ein Münchener!

Un petit post aujourd’hui puisque ma vie munichoise tente à se normaliser. Finis les déboires avec l’administration où le travail. Je commence à faire partie du paysage…

Ma satisfaction personnelle est quand même mon niveau d’allemand qui progresse au fil des jours. Je vois la différence avec les premiers temps où il me fallait un ¼ d’heure pour sortir 3 mots et où je subissais complètement les réunions de travail. Sans soutenir de débat philosophique sur le système politique allemand, je commence à m’en sortir plutôt bien. Je comprends quasiment tout et je m’exprime de mieux en mieux. Pour preuve, je renseigne des gens dans la rue. Je n’ai pas perdu pour autant mon accent puisque ils me remercient en français mais ça fait plaisir de prendre part à la vie sociale! J’ai été invité par l’intermédiaire de mon pote Mike à un anniversaire et je me suis surpris à échanger librement avec les gens sans avoir de grosses difficultés d’expression comme cela aurait pu être le cas auparavant. Je suis loin d’être bilingue et je le serais probablement jamais mais je pense avoir acquis le minimum vital pour vivre correctement chez les germains et j’espère encore progresser…

Ce week-end, mes amis les plus proches, Mike et Jan étaient rentrés chez eux mais je me suis bien occupé quand même. J’en ai profité pour découvrir des coins que je n’avais pas visités proche du centre-ville lors d’une bonne balade le samedi aprem. Et puis mes autres copains de la résidence sont venus me chercher pour retourner à la Frühlingfest en début de soirée. J’ai donc eu droit à une nouvelle démonstration de force bavaroise toujours aussi marante. Cette fois, j’ai appris les paroles de certaines chansons pour pouvoir mieux trinquer !

Mon dimanche s’est résumé à un match de foot avec les bleus du FC Tricolore. Victoire 2-1 alors que j’ai trouvé deux fois la transversale. Black day ! Un autre petit événement s’est produit également. J’ai mangé mon 1er dürüm munichois. Cette variante du kebab était jusqu’alors introuvable,chose plutôt surprenante avec l’importance de la communauté turc sur le sol allemand . J’en avais seulement mangé lors de mon stage au goulag à Chemnitz. C’est en allant chez le coiffeur la semaine dernière que j’ai trouvé un turc qui en vendait. Le comble est qu’ils sont 2 côtes à côte à en vendre. En rentrant du match bien crevé, j’ai pu apprécier tout content ce cher dürüm (prononcer douloum en roulant les « r » !).
Suite au prochain épisode. Servus !

dimanche 13 avril 2008

Bavarialand

Cette fois je suis rentré de plein pied dans la communauté bavaroise en franchissant l’entrée de cette tente. Chaque année a lieu en avril la « Frühlingfest », comprenez par là la fête du printemps. Sur le Theresienwiese, lieu de l’Oktoberfest, se tient pendant deux semaines un parc d’attraction comme on peut en voir en France. Mais la comparaison s’arrête là. Après avoir fait un tour du parc, je tombe avec mes collègues sur un grand chapiteau blanc et bleu aux couleurs de la Bavière érigé par l’enseigne Augustinerbrau, brasserie munichoise…


Sous la tente s’entassent 2000 personnes venus consommer de la bière et des bretzels. Des tables et bancs sont alignés à perte de vue, un orchestre traditionnel assure l’ambiance alors que les serveuses s’affairent à contenter les clients réclamant leur précieux liquide. Evidemment l’endroit est bondé et il nous faudra bien 20 min pour réussir à s’assoir. A voir les tables d’à coté, je comprends vite que la bière ne se consomme qu’en maß de 1L. Il est d’ailleurs impressionnant de voir les serveuses les apporter par douzaine ce qui doit représenter facilement 20 kg à bout de bras ! Allons-y et buvons. Les gens trinquent avec toutes les tables aux alentours. Certains sont debout sur leurs bancs à s’égosiller et taper des mains. L’endroit est vraiment particulier et assez imposant : un immense banquet en définitive. Je me suis laissé dire que lors de l’Oktoberfest, il existe 6 tentes de ce type mais avec une capacité de 10 000 personnes chacune et qu’il est impossible de s’assoir, ce qui laisse imaginer l’importance de cet événement, plus grosse fête populaire mondiale avec ses 6 millions de visiteurs. La plupart des clients sont ici habillés en costume traditionnel, ce qui est valable également pour la moitié de mes amis présents !


Les maß s’enchainent et se cognent proportionnellement à l’ambiance qui montre d’un cran, l’orchestre invite toutes les 5min à porter un toast. Les gens de toute classe se confondent et chantent ensemble les paillardes locales à tue-tête. On se prend par les épaules et se balancent. C’est vraiment très marrant d’assister à cette communion si typique de la région.
Evidemment, on situe la quantité de bière ingurgitée quand on entreprend d’aller l’évacuer. 2 grandes files d’attente pour accéder aux toilettes, sorte de préfabriqué monté sur roulette. Le plus long est de trouver une place le long de la rigole pour pouvoir se soulager ! Je ne suis pas aller voir les toilettes des dames mais elles mettent facilement plus du double de temps que nous… J’arrive même à me perdre au milieu des tables avant de retrouver mes partenaires. Seul regret, l’endroit ferme à 23h, ce qui m’a laissé quand même 6h d’immersion totale en terre bavaroise. Tant pis, on ira se finir en boite !

Frülingfest
par R0man069

dimanche 6 avril 2008

La Ribérymania

Après une semaine bien chargée en travail chez Siemens, j’attendais le week-end avec impatience. Au programme, clubbing et sport !

L’événement de cette fin de semaine reste tout de même mon premier match à l’Allianz-Arena pour supporter le Bayern contre le Vfb Bochum en championnat. J’ai réussi à me procurer des tickets quasiment introuvables tellement la demande est forte grâce à un de mes coéquipiers du FC Tricolore.

Un des particularités de ce stade flambant neuf est qu’il s’allume en rouge lorsque le Bayern joue, ce qui représente tout de même la consommation moyenne en électricité d’une ville de 50 000 habitants.

Le métro est bondé, ce qui me rappelle les matchs de ligue des champions à Gerland et tout d’un coup l’arène surgit, sorte de pneumatique tout blanc au milieu de nulle part. Après avoir acheté une bière avec mon collègue Mike, nous découvrons ce chaudron bavarois très impressionnant. Je ne suis pas très dépaysé avec les chants des spporteurs car ils ressemblent étrangement à ceux de l'OL. Installés au sommet du virage sud, nous assistons à l’ouverture du score des visiteurs, ce qui refroidit un peu l’ambiance. Suit ensuite l’expulsion du batave (rd) Van Bommel pour compliquer un match mal embarqué. Mais le Bayern trouve les ressources pour revenir avant la mi-temps puis double la mise par l’intermédiaire de l’inévitable Franck Ribéry sur pénalty. C’est là que ça devient intéressant car les spectateurs ont droit à la musique folklorique pour célébrer le but suivi du « aux Champs Elysées ». Très marrant !


Au final, victoire 3-1 et une main mise sur le championnat qui devrait leur permettre d’être champion d’Allemagne, ce qui laisse entrevoir la perspective de fêter le titre en mai prochain !!! Comme si j’avais besoin de ce pretexte…

mardi 1 avril 2008

Les fondamentaux

Il y a des week-ends comme ça où on oublie qu’on est à l’étranger lorsqu’on pratique à nouveau ses activités favorites.


Le vendredi soir a commencé par un apéro musclé autour de plusieurs parties d’Uno. Nous devions bien être 8 à s’entasser autour de la petite table de la cuisine du 4ème étage de la résidence. Défis en tout genre, tout est prétexte à boire et on ne peut pas dire que je n’ai pas fait honneur à mon pays en relevant bon nombre de challenges… Evidemment, nous ne pouvions pas restés cloitrés dans cet endroit exigu mais très chaleureux tout de même. Direction l’Empire, boite apparemment pas mal fréquentée. Ne me demandez pas ou c’est exactement, je ne saurais pas y retourner. Je me suis contenté de suivre la troupe, un coup de métro à droite et un coup de tram à gauche et nous voilà dans l’arène. Le dancefloor est bien animé dans les deux salles. La soirée se passe et nous nous dirigeons tranquillement mais sereinement vers un bon 6h30. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de fermeture. Tradition oblige, halte au Burger King, le roi du burger ! Couché au petit matin soit 7h30 alors que le jour s’était déjà confortablement installé…


Le problème de ce genre de soirée, c’est que le lendemain, tu gardes les yeux collés toute la journée, j’ai donc regardé la journée de foot allemand avec les collègues avant d’aller faire un peu de shopping. Je ne peux pas trop me vanter d’avoir été productif ce jour-là. Le lendemain, soit dimanche pour ceux qui suivent, 25°C sous un soleil radieux ! Direction l’Englischer Garten pour la ballade dominicale tels de vrais münchener que nous sommes. En effet, nous n’avons pas été les seuls à avoir envie d’aller dans ce parc. Le monde présent au biergarten nous a empêchés de savourer une bonne wiessbier en plein soleil. Que nenni ! Le café Munich fera l’affaire…


Et comme chaque dimanche depuis 2 semaines (!), poker chez Flo. Je suis bien content de garder la main pour pouvoir plumer mes clermontois en rentrant. Bref, 2 parties plus loin, un carré d’as et quelques bluffs me permettent d’empocher 10 euros. Ouf, je pourrais manger ce soir ! Cette histoire a quand même duré jusqu’à minuit.
Hier soir, j’avais un match de prévu. Beau terrain, bonne équipe adverse, grosse motivation de ma part, toutes les conditions étaient réunies pour bien s’amuser. 5min de jeu et un de mes coéquipiers se casse la jambe. Pompiers et tout le tralala, du coup plus personne excepté moi voulait reprendre le match. Direction le vestiaire pour la douche. Paye ma frustration. On a tout de même compensé en finissant dans un bistrot munichois à philosopher sur les joies de l’expatriation …


Aujourd’hui est quand même un jour à marquer d’une craie blanche puisque j’ai enfin obtenu le logiciel me permettant vraiment de bosser. Maintenant plus d’excuses pour glander.


PS : 25 aout-16 janvier, SF me voici !

lundi 24 mars 2008

Une histoire de boîtes

Chose bien agréable en Allemagne, le vendredi saint est férié, ce qui me laisse 4 jours consécutifs de repos… J’en ai donc profité pour inviter Vincent et Nico, histoire de passer un peu de temps ensemble et leur faire découvrir Munich. La seule inconnue restait la météo qui ne s’annonçait pas forcément clémente. Nous l’avons bien constaté vendredi puisqu’il a plu toute la journée. Malgré que beaucoup de choses soient fermées en ce jour de repos, nous avons quand même réussi à nous réfugier dans le musée BMW. Petite balade entre les M3, formule 1 et motos de la firme bavaroise pour essuyer les averses récidivistes et nous avons fait une petite escapade dans le parc olympique avant de rentrer à la résidence.


Comme tout était trop simple, Peter, le gars inutile qui fait office de concierge, vient me trouver en me disant que mes potes doivent payer pour dormir dans ma chambre. T’as raison l’ami! Je lui ai donc sorti qu’ils dormaient à l’hôtel, ne voulant pas ouvrir ma chambre devant lui et lui montrer les tapis de sol et autres duvets en vrac… Le type s’est contenté de mon bobard et nous a foutu la paix. Comme la balade nous a ouvert l’appétit, je me suis lancé dans un chili pour satisfaire mes hôtes ! Le souci en Allemagne est qu’ils ne connaissent pas les ouvertures faciles avec les boites de conserves. Faut donc s’équiper de son ouvre-boite. Jusque là rien d’extraordinaire, mais en réalité, on ne trouve pas de système tout simple comme chez nous. Ici, il faut posséder un vrai appareil de torture. On a mis 20min à comprendre le fonctionnement de l’engin pour ouvrir 2 boites de haricots rouges mais on s’est quand même bien fait plaisir avec nos assiettes.




On prend des forces liquides pour affronter les nuits fraiches de Munich et nous voici dans le « PartyBus », car-boite qui nous emmène à la Kultfabrik et plus particulièrement à la Kalinka, boite que l’on m’a « chaudement » recommandée. Par contre, le videur a voulu que je parle à sa main donc on s’est rabattu sur le Living 4 et une autre boite « Ouech-ouech » mais on ne le savait pas à l’avance. On s’est quand même bien marré, un peu moins quand on a attendu une demi-heure le 1er métro, mais globalement satisfaits de notre soirée.


Le soleil avait prévu de se montrer samedi, nous en avons donc profité pour visiter le centre-ville et le parc voisin. Chose incroyable, nous avons marché pendant une heure et demie pour manger un dürum (c’est comme un kebab mais en mieux) sans en trouver un seul. Pourtant, les turcs, ce n’est pas ce qui manque ici… On s’est donc rabattu sur la plus traditionnelle « Curry Wurst ». J’avais été dans une boite sympa y’a 2 semaines, et vu que ce week-end, les consos y étaient moitié-prix, on a décidé d’aller enflammer le dancefloor du Pure Club. Histoire d’éviter la queue, on se pointe après le rush de minuit, soit 2h du mat, normal, faut le temps de préchauffer. Mais encore une fois, on a mangé une porte, le videur a voulu qu’on parle a sa main. Ma réputation en vraiment prit un coup ! La raison était que l’endroit était archi plein. Tant pis, on est rentré saoul la neige (!!!) jusqu’à la résidence pour tomber dans nos lits comme des pierres.


Nouvelle visite le lendemain du château de Nyphenburg puis éducation bavaroise dans une taverne bien locale le soir. Le serveur en a profité pour nous brancher foot et nous a déclaré sa flamme pour Ribéry en le comparant à Zidane. Mon chauvinisme m’a quand même poussé à réagir en lui répondant que le nouveau Zidane portait comme lui le n°10 mais jouait à l’OL… Bien sympa quand même notre ami bavarois. On a finit le séjour par la visite aujourd’hui du « Deutsch Museum », le plus grand musée du monde dédié à la technique et aux sciences. Et on peut dire que ça valait le coup, pour 3€ nous avons passé toute la journée à jongler entre l’astronomie, la mécanique, le béton et j’en passe…


Tout ceci pour dire que ces 4 jours sont passés bien vite et qu’il me reste encore pas mal de choses à voir ici. Tant mieux, j’y suis pour encore 4 mois.

mardi 18 mars 2008

Une journée en enfer


Semaine plutôt paisible en perspective chez Siemens, ce sont les vacances scolaires et la moitié du bureau est absente. Pour ma part c’est « Schulung » mardi toute la journée. Et oui, je suis une nouvelle formation mais cette fois dans les locaux de Munich, toujours sur ce fameux logiciel CAO mais avec des spécialités propres à la boite. Jusque là, rien d’extraordinaire, je dois dire qu’après 2 semaines au goulag, je suis complètement rodé.

En arrivant le matin dans la salle informatique, je constate que nous serons seulement 3 participants. Le formateur à l’air assez sympa, beaucoup moins ringard et beauf que celui de Chemnitz ! Matinée relativement tranquille où le type nous présente les applications, spécificités du soft… Il nous décrit le formalisme à employer pour sauvegarder nos fichiers. Bref ce n’est pas la folie et je roupille sévère d’autant plus que je saisi pas tout ce qu’il raconte, du coup je me perds dans mes pensées.

Au retour de la cantine, on repart sur les mêmes bases et je cherche les allumettes pour me tenir les yeux ouverts. A un moment quand même, le formateur demande si on a déjà utilisé une application du logiciel auparavant. Les 2 autres répondent oui alors que moi non. Oh l’erreur ! Il est 2h de l’aprèm, j’espère qu’on finira à 16h… Le gars parle toujours, ca avance pas trop. Je fais des signes de la tête pour lui signifier que je suis en totale harmonie avec ce qu’il raconte alors que je cherche même pas à comprendre ce qu’il dit. L’heure avance, mes espoirs de partir à 16h s’envole avec les minutes qui défilent. Arrive 17h et l’instructeur se décide à arrêter… avec les 2 autres !

Là il m’explique qu’il me prend en tête à tête pour m’expliquer le fonctionnement de l’application que je ne connaissais pas. Et on peut dire qu’il ne m’a pas loupé. Le bonhomme me bombarde de questions, de mise en situation, me fourre dans tous les cas de figures possibles et imaginables, me lance des pièges. Je commence à craquer, je ne comprends pas beaucoup ce qu’il explique et j’ai grave envie de pisser, il est 17h30. Mon calvaire continue d’autant plus que le gars à une conscience professionnelle à toutes épreuves et ne se résigne pas à me faire assimiler la gestion de l’intranet local sous environnement Pro-Engeneer combiné à l’interface Windows, le tout dans la langue de Goethe ce qui va de soit! J’arrive plus à bouger tellement j’ai envie de pisser et le gars me lâche pas.

Finalement, j’arrive à répondre à ses questions, à sauvegarder correctement les fichiers dans les bons dossiers, à faire communiquer l’espace de travail avec la base de données et donner satisfaction à mon formateur. Il est 19h, il fait nuit et nous sommes plus que 2 dans l’atelier. J’ai du mal à marcher pour aller aux toilettes où je reste un quart d’heure pour évacuer le café aux allures de jus de chaussettes que j’ai bu dans l’aprèm. Le gars me dit 3 fois au revoir en me félicitant de mes efforts et se montre très compréhensif vis-à-vis de mon expression allemande.

Il est 19h30, j’ai mis un quart d’heure pour traverser le site et rejoindre ma voiture en me gelant les b****s sous 0°C. Je suis complètement crevé et énervé par la Porsche devant moi qui n’avance pas sur le chemin du retour. Vivement le week-end de 4 jours qui arrive.

dimanche 16 mars 2008

Le langage universel (où presque)

De retour sur Munich, j’ai poursuivi mon intégration laissée pour deux semaines en suspens.
Dimanche dernier, j’ai participé à mon 1er match de foot avec mon équipe de français. On avait la classe avec notre jeu de maillot de l’équipe de France, faut bien représenter le FC Tricolore. Les joueurs sont plutôt sympas, la moyenne d’âge doit s’élever à 32 ans, ce qui me rappelle mes débuts avec l’équipe senior de Chessy. J’ai joué qu’une mi-temps main j’ai réussi à marquer un but pour finir sur le score de 4-4. Petit débriefing du match par la suite avec mes partenaires devant une bière à regarder France-Italie au rugby… Plutôt satisfait de ma performance, j’ai aussi pas mal sympathisé avec mes collègues, ce qui annonce une saison foot assez conviviale. Décrassage mardi soir dans un parc de Munich avec quelques joueurs du FC Tricolore pour conserver la forme et entrainement dimanche prochain pour clôturer ma semaine footballistique.

J’ai également osé m’aventurer sur invitation d’un de mes collègues de Siemens à un entrainement de rugby de l’équipe de Munich. Et j’ai compris pourquoi les allemands étaient nuls dans la pratique de ce sport… RDV a 18h30, on arrive sur le terrain ou plutôt le champ, black out total, pas de projecteur ou une quelconque source de lumière. Là les gars commencent à sortir les poteaux et installent au sommet 2 spots qui finalement allument 20m2 de terrain. Inutile de préciser qu'il n'y a que 2 poteaux sans la barre transversale et que l’autre but n’est même pas monté. Pourquoi pas? On part s échauffer, 2 petits tours de terrain dans l'obscurité puis arrive les séances avec le ballon, on forme un cercle et tour à tour quelqu'un cours vers le centre et fait une passe sur sa droite.
Plutôt surprenant, en plus ils gueulent tous comme pour se motiver, je me marre tout seul. Nouveau tour de terrain. Ensuite, le pseudo-coach, car a mon avis il a jamais joué au rugby de sa vie et le fait qu’il ai vu le tournoi des 6 nations lui donne une certaine légitimité, nous sort des plots en mousse genre matelas de protection contre les pylônes de ski. On forme 4 colonnes, et chacun a son tour prend son élan et fais une horizontale les bras en avant pour défoncer le mannequin, c'est n'importe quoi !!!! Si ca se veut ressembler a un plaquage c’est complètement raté. Le plus marrant est de voir les gros malabars enfiler leur casque et protège-dents pour se jeter comme des abrutis dans les matelas.

C'est plus du foot US que du rugby en fait. S’ensuit le cours de déblayage, 2 joueurs font office de défenseurs et 3 d'attaquants. Alors là, t'as l'impression de partir au front, ca gueule de partout. Le type qui attaque hurle « 2 gars avec moi », évidemment 2 types répondent, "je suis là", "j'en suis" le tout en allemand ce qui est encore plus marrant. Le type en question prend donc le ballon et cours en direction des défenseurs puis se jette au sol juste devant eux en prenant bien soin de ne pas les toucher. Ridicule, pourtant les gars, je ne voudrais pas me les prendre lancés en pleine face. Finalement, je fais ça une fois ou deux puis j'arrête et je les regarde en me demandant à quoi ca rime, le coach vient alors me voir en me demandant pourquoi je fais plus l'exercice et je lui réponds que ce n’est pas du rugby que j’attends qu'on joue ou du moins qu'on se fasse des passes...

Enfin on sépare le groupe en 2: les avants et les arrières.
Là le guignol qui courrait tout seul et qui tapait dans le ballon comme un goret dans les arbres en pleine obscurité pendant que nous faisions les exercices se ramène. Je comprends que c’est le n°10 : le Mr je botte et dirige le jeu. Le gars m'explique toutes les combinaisons, un nom pour chaque tactique, j'ai failli lui dire qu'il s'est gouré de sport qu’on n’est pas aux USA... Bref, il beugle une combinaison, je me contente de courir, des fois je reçois la passe, des fois non, le gars me donne plein d'instructions, il est fêlé sérieux. J'avais envie de lui dire, tu peux pas la mettre en veilleuse et jouer un peu ? Faire des passes propres pour commencer...

La fin de l’entrainement arrive et le coach rassemble tous les joueurs. Nous formons un cercle autour de lui en nous tenons par les épaules comme pour mieux véhiculer les vraies valeurs de solidarité du rugby. Le gars explique la tactique qu’ils adopteront samedi en match et prévoit le scénario en expliquant la manière de gagner. Puis chacun crie son prénom, vient mon tour : je crie « Romain », réponse immédiate : « was ? ». Je répète alors et tout le monde se met à m’applaudir pour me souhaiter la bienvenue : le clou du spectacle.

Pour bilan, je pense qu’on peut parler foot avec tout le monde mais pas rugby ! J'ai compris pourquoi les allemands sont nuls au rugby, ils ont rien compris à ce sport et le seul truc qui les intéresse c'est d'aller tout droit!!! Je ne sais pas si je vais y retourner mais c'était bien marrant.

Spéciale dédiasse à mon cousin Mathieu et Amélie, je serai là le 20 juin !