vendredi 19 décembre 2008
Faux départ
vendredi 5 décembre 2008
Thanksgiving
Maintenant, Thanksgiving signifie pour les amerloques : manger une énorme dinde avec de la purée et des groseilles avec ses proches le dernier jeudi de novembre. C’est encore plus traditionnel que Noel. C’est vraiment le seul jour de l’année ou chacun prend le temps de se relaxer.
lundi 24 novembre 2008
Go Bears
dimanche 16 novembre 2008
Un dimanche à SF
samedi 15 novembre 2008
Mise en echec
L’équipe locale est apparue sur la glace lors d’une mise en scène digne d’un spectacle de rock star. La tradition a voulu que les deux hymnes nationaux soient chantés avant le match. Chaque but était célébré par une foule en délire sur du métal hard cor. L’ambiance était vraiment prenante et le match spectaculaire. Tant mieux, j’en attendais pas moins !
Les sharks de San José
envoyé par R0man069
mercredi 12 novembre 2008
Culture américaine...
Un nouveau président élu, une population en liesse dans les rues de Berkeley, un américain qui a voulu m’expliquer que les USA étaient un meilleur modèle de démocratie que celui français, des discours patriotiques et émouvants pour abreuver la foule : voici un résumé de la campagne électorale US. Il faut quand même avouer, Obama comme McCain ont plutôt assuré lors de leur discours respectifs à l’issue du scrutin. Bref, le chapitre est clos et le plus dur commence pour Barack, redresser un pays que Bush a fortement vrillé. Celui-là, personne ne le regrettera ici comme ailleurs…
Dimanche soir, je suis allé tester le cinéma de Berkeley. Je suis ressorti de la séance le cerveau en vrac. J’ai rien compris ! Mais le problème ne venait pas de l’anglais mais du film en lui-même : synecdoche NY. J’ai été un peu rassuré par une copine qui m’a dit qu’elle avait rien pigé non plus. Et elle est ricaine ! Franchement, le scénario m’a gonflé : l’histoire d’un metteur en scène dépressif qui se fait larguer par sa femme, une maison en feu tout le long du film, des scènes de guerre dans son studio de cinéma… Tout était décousu sans lien apparent entre les scènes. Ce navet ne restera pas dans les annales. La prochaine fois, j’irai voir James Bond. Je n’aurais pas besoin de réfléchir pour comprendre qu’il tuera le méchant à la fin et repartira avec James Bond Girl !
dimanche 2 novembre 2008
In the Navy
Sailors for Halloween
envoyé par R0man069
dimanche 26 octobre 2008
Encore raté
Je m’étais mis en tête d’aller à Ocean Beach en métro à l’autre bout de San Fran samedi mais je me suis levé trop tard pour profiter de la journée là-bas. Du coup, le plan s’est vite transformé en planche à voile sur la marina de Berkeley, ce qui s’annonçait pas mal non plus. Malheureusement, je n’avais pas choisi la journée la plus ventée. Alors je ne me suis pas risqué à m’égarer au milieu de la baie entre les requins à attendre une petite brise me permettant de rentrer au port. J’ai donc cédé à la facilité et rejoint le reste des troupes qui sirotaient des bières en haut de la colline dominant le stade de Berkeley pour suivre les derniers instants de la victoire des Golden Bears contre UCLA en foot US.
mardi 21 octobre 2008
California love
Autant profiter des facéties californiennes et louer une limousine pour se rendre à San Francisco quand le soleil se couche. Au programme, un petit tour de la baie pour une entrée triomphale par le Golden Gate Bridge sur le beat de Dr D.R.E, chacun a pris sa part du rêve américain…
lundi 13 octobre 2008
Business séminaire
Ce fut un week-end très américain avec pour occupations principales le billard, le poker, une randonnée, bières+cigares dans le jacuzzi et de temps en temps des petites sessions de travail pour justifier le nom de séminaire. Merci Berkeley de nous rincer de la sorte. Rien que la location chiffrait les 1500$...
lundi 6 octobre 2008
Quand on arrive en ville…
Love Fest 2008
envoyé par R0man069
mardi 30 septembre 2008
Un air de déjà vu
Mais bon, malgré quelques secouages, nous sommes arrivés au parc de Yosemite sans encombre. Le paysage proposé valait le déplacement… Au programme de la journée, installation du camp et randonnée à travers les chutes d’eau « Nevada Falls ». Alors que mes collègues hollandais partaient à l’aventure en tongues, Reinhart s’est sanglé un sac à dos aussi grand que lui avec toute sorte de choses à l’intérieur "au cas où" m’a-t-il dit. Il a aussi son brevet de secourisme, une vraie assurance tous risques ce garçon ! Au cours de l’excursion, nous sommes tombés sur un lac d’une clarté assez impressionnante. Je me serais bien baigné mais les 16° m’ont refroidi avant même que je trempe un orteil. Finalement, la seule personne qui s’est baigné était Reinhart. Il avait prévu le coup et a sorti tout le matos de son super sac magique. Il aime bien nager Reinhart !
Dimanche, nous nous sommes promenés en voiture à travers le parc pour soulager les organismes. J’ai pu avoir l’occasion de conduire le van. Ici, toutes les voitures ont une boite de vitesse automatique avec seulement les pédales du frein et de l’accélérateur. Il faut s’attacher le pied gauche au siège pour s’assurer de ne pas envoyer Reinhart dans le pare-brise. J’ai partagé le volant avec lui pour le retour, ce qui a permit à tout le monde de dormir paisiblement sans se crisper à sa ceinture de sécurité à chaque interaction avec une autre voiture…
Bref, grâce à Reinhart et à tout le monde, nous avons passé un superbe week-end à Yosemite. Y’a pas à dire, la rigueur allemande est implacable mais efficace.
lundi 22 septembre 2008
Clichés non stéréotypés
Premier désir : voir cette rangée de maisons victoriennes si célèbres avec la « skyline » en fond. Alors samedi après-midi, pour s’aérer la tête après une énième soirée festive, j’ai pris idée d’aller faire cette photo que tout le monde veut faire une fois dans sa vie. Matthieu et Carla m’ont accompagné pour l’occasion jusqu’à Alamo Square, petit parc perché en haut d’une colline dominant le Financial District…
Deuxième désir : faire le tour de la baie et traverser le Golden Gate Bridge. Bah oui, je le voie tous les jours au fond de la baie mais je ne m’en suis jamais approché. En rentrant du labo (15h30 !), je croise Aurélien mon voisin qui part avec deux autres frenchies faire une ballade en voiture qu’ils avaient loué. Qu’a cela ne tienne, j’attrape l’appareil photo et en voiture Simone. Direction SF, avec au programme un tour de la baie en empruntant trois ponts suspendus pour revenir sur Berkeley : le Bay Bridge, le Golden Gate Bridge et le Richmont Bridge…
Voilà, j’ai en magasin toutes les cartes postales de la ville.
dimanche 14 septembre 2008
Pour le plaisir
mardi 9 septembre 2008
Je suis perché !
C’était sans compter sur la détermination des opposants qui ont décidé de grimper dans les arbres condamnés à l’abattoir. Voilà maintenant deux ans qu’une dizaine de protestants vivent perchés à une trentaine du sol. Panneaux solaires, lianes entres les arbres pour se déplacer, tyroliennes pour se faire ravitailler, les gugusses se sont équipés en conséquence. J’ai en revanche pas encore percé le mystère des toilettes, encore moins celui des douches …
Bref, ces gens vivaient suspendu à l’espoir de sauver ces pauvres arbres mais l’inéluctable est arrivé fin de semaine dernière. Les bulldozers ont fait leur entrée dans l’arène pour commencer les travaux. La protestation est alors montée d’un cran. Les gens ont bloqué la route, pancartes à la main pour s’opposer une nouvelle fois. Les vans de journalistes équipés de caméras au bout de bras télescopiques couvraient l’événement. Des hélicoptères de la télévision se sont relayés pendant 5 jours pour guetter le sensationnel.
dimanche 7 septembre 2008
La loi du dollar
Il faut reconnaitre que les agences de marketing font du bon boulot dans le coin ! Quand tu rentres dans un magasin, le beat de la musique te met tout de suite en condition. Le concept est vraiment bien étudié car t’as pas envie de partir et par conséquent la CB chauffe. J’essaye un T-shirt en cabine en même temps que je tape dans les mains, la vendeuse me demande si je sors ce soir, le parfum de la marque est diffusé dans tous le magasin. On trouve des choses différentes de chez nous, je pense surtout à Abercrombie&Fitch, qui me torturent mon porte-monnaie !
Les restos sont aussi plutôt bon marché et vue le nombre, on comprend mieux pourquoi les ricains bouffent tout le temps et n’importe quoi. Une petite faim ? Que cela ne tienne ! Pas de mâche de Rotterdam pour le coup mais un bon gros burger made in US tellement gros qu’il faut se déboiter la mâchoire pour le manger. Le tout est bien sur accompagné de soda distribué à volonté pour faciliter la digestion…
Le seul inconvénient de tous ces stores est qu’ils affichent toujours le prix hors taxes. On doit donc rajouter facilement 8% pour obtenir le prix réel sans oublier le tip (pourboire) le cas échéant. Mais quand on aime, on ne compte pas…
mardi 2 septembre 2008
What’s up bro’?
J’ai eu l’occasion d’emprunter un bus d’école tout jaune lors d’une excursion organisée par ma résidence dans les terres viticoles de « the valley of the moon ». L’engin fait un raffut pas possible et n’avance pas ! Cela a été l’occasion de gouter plusieurs vins californiens dont les noms sont tous français du fait de l’import des cépages de nos terres…
dimanche 24 août 2008
Good morning America
Les services d’immigrations passés sans encombre, j’ai trainé mes valises dans le métro de SF pour rejoindre Berkeley ou se trouve ma résidence : l’international house (IH). Dans le BART (métro de SF), j’observai la population. Pleins de clichés ont alors envahi ma tête. Je réalisai simplement que j’étais aux States !
Les clés de ma chambre récupérées, j’ai investi ma chambre. J’ai vite repéré que je n’étais pas le seul français présent sur les lieux et notamment à mon étage. Mon voisin de palier vient de Toulouse, il y’a d’autres gens de son école, des gadzarts trainent dans les parages. La communauté française n’a pas tardé à se former…
Internet installé, portable ricain, adaptateur électrique et couette de chambre achetés, je suis paré pour le semestre qui débute ce lundi.
vendredi 1 août 2008
Clap de fin
Je sais que ceci ne constitue qu’une première étape de mon aventure et que la deuxième moitié du coté de Berkeley s’annonce sous les meilleures auspices. Dans 3 semaines, je reboucle mes valises pour partir à la conquête du far West et toucher du doigt le rêve américain. Changement radical de décor qui me permettra de laisser des post hauts en couleur sur les habitudes locales…
A toi fidèle lecteur qui m’honore de ta présence, je te donne rendez-vous fin aout sur ce blog pour partager avec toi ce qui s’annonce comme le grand voyage de ma courte existence !
Servus München!
dimanche 13 juillet 2008
La dernière ligne droite
Je sens en ce moment la fin de mon stage et de mon aventure chez les germains. Vincent a lui déjà mis les voiles. Comme toujours, à l’approche du départ, on se dit qu’il nous reste encore beaucoup de choses à faire, des endroits qu’on n’a pas pris le temps de visiter, se disant qu’on a largement le temps de les voir. Mais voilà, le temps passe vite, les bons moments s’enchainent et il va falloir se préparer à faire ses adieux. Combien de rencontres ai-je fais ici ? Je n’en sais vraiment rien tant les échanges ont été enrichissants. A l’heure du bilan, je me rendrai compte de ce que toute cette expérience m’a apporté, comment elle a modifié ma perception des choses et m’a aidé à murir davantage.
Mais avant de m’envoler vers d’autres cieux, il me reste 3 petites semaines à vivre encore ici et j’espère en profiter au maximum pour ne pas avoir de regrets en laissant tout ça derrière moi. Des regrets, j’en aurai certainement en quittant mes amis munichois mais c’était écrit dans la règle du jeu lorsque j’ai décidé de partir à l’étranger. Il faut juste l’accepter en espérant revoir tout le monde un jour et en espérant que la distance nous épargnera de perdre le contact…
lundi 23 juin 2008
L'entente cordiale
Avant de s’envoler aux antipodes pour le 2ème semestre, mon cher coéquipier est venu faire une dernière fois du tourisme sur Munich. Nous aurons donc visité les biergarten, le Milch bar, la terrasse de l’Augustiner Brau Haus et d’autres lieux hauts en couleur… Pour résumer, on n’était pas là pour beurrer les sandwichs ! Comme une image vaut mieux qu’un long discours, je vous laisse entrevoir l’ustensile indispensable à la consommation de tout breuvage pour un allemand. Je précise que cette vidéo a été tournée dans un but purement éducatif.
Il y avait dans l’air comme une impression de fin d’aventure. En effet, mon pote Mike nous a quitté dans le week-end pour rentrer chez lui en Hollande. Vincent, lui, large les amarres dans 2 semaines et pour ma part, je mets les voiles dans un mois. Tout cela nous a rendus nostalgique, au point de décider de retourner ensemble en costume bavarois à l’Oktoberfest ces prochaines années. Finalement, on se croirait presque convertis au mode de vie local.
vendredi 20 juin 2008
La conquête de l’Europe ?
Comme à chaque victoire, la Leopoldstrasse est prise d'assaut par les supporters.
mercredi 18 juin 2008
A l’heure de l’EURO
De toute manière, lorsqu’un allemand a une bière dans les mains, il n’y a rien qui puisse lui arriver !
Malheureusement, on n’est pas près de vivre ça avec l’EDF !
mardi 10 juin 2008
En terrain conquis
Pour l’occasion, Avrel avait fait le déplacement de Strasbourg pour s’imprégner de la culture germanophone dans laquelle nous baignons avec Vincent depuis un bon moment. Nous nous sommes donc efforcés de lui en mettre plein la vue avec notre allemand impeccable, ce qui nous a valu beaucoup de fous rires car les gens ne nous comprenaient pas toujours mais l’essentiel était maitrisé. La visite de la ville a tourné court puisqu’il n’y a pas grand-chose à voir, nous nous sommes rabattus sur le biergarten local pour voir le 1er match de l’Euro entre les suisses et les tchèques…
jeudi 29 mai 2008
Cap sur Berlin
Autre point positif, la vie y est beaucoup moins chère qu’à Munich, ce qui rend les restaurants abordables pour une bourse étudiante. Nous ne nous sommes de toutes manières pas privés. La ville a la réputation d’être la capitale de la débrouillardise avec beaucoup de chômage et de salaires bas, ce qui rend les berlinois moins distants que les munichois reconnus eux pour leur qualité de vie assez élevée. Bref, tous les ingrédients ont été réunis pour passer un week-end réussi.
Il ne reste plus grand-chose du mur. Une courte portion a été conservée au sud-est de la ville, ce qui donne lieu à une exposition de graffitis assez originaux. Le passage entre l’Est et l’Ouest de la ville a également été conservé. Il porte toujours le nom de « check point Charlie », et fait le lien entre l’ancien secteur américain et soviétique. J’ai bien aimé toutes les expositions extérieures montrant l’histoire du mur et de la ville depuis la séparation jusqu’à la réunification. C’était vraiment très enrichissant de toucher du doigt ces lieux chargés d’histoire.
Nous en avons bien sur profité pour tester la vie nocturne locale, ce qui nous a valu pas mal de fous rire mais je ne suis pas sur de me souvenir de tout, surtout après l’apéro musclé du vendredi soir mais je peux assurer qu’on a bien rigolé, surtout avec Vincent en rentrant au petit matin le samedi après une expérience dans une boite des plus étranges !!!
lundi 26 mai 2008
Une principauté française à Munich
Au programme, buffet, pétanque et vin rouge pour passer une agréable journée entre français ou presque. J’ai pu renouer avec certaines habitudes comme manger du pain ou de la moutarde « made in France » ! J’avoue que c’est bien la 1ère fois que je bois plus de vin que de bière ici et je ne m’en plaindrai pas. J’avais ramené l’artillerie lourde, à savoir 7 bouteilles de beaujolais Morgon qui ont tout de suite trouvé preneurs et ma mallette de pétanque, le tout directement importé par mes parents de Chatillon le week-end précédent !
jeudi 15 mai 2008
En mai, fais ce qu'il te plait !
Mes parents et ma sœur ont profité de 5 jours consécutifs entre le 8 et le 12 mai pour me rendre visite. Après 3 mois d’absence, nous étions contents de nous revoir. Au programme, visite de la ville, fraude des transports en commun pour soulager l’entorse de la cheville de la frangine et excursion dans le fin fond de la Bavière pour visiter le château de Neuschwanstein… Encore un week-end qui a vite défilé et qui s’est terminé dans un Biergarten de l’Englischer Garten autour d’une bière. J’en ai d’ailleurs profité pour me ramener un premier trophée : une belle maß Paulaner en prévision des soirées façon « doses masquées ». Ca va faire des dégâts et le dernier verre prendra ici tout son sens !
Nous avons profité des douceurs de la météo pour s’improviser un petit pique-nique dans le parc olympique avec la clique habituelle de ma résidence. C’était bien sympa de profiter de cet air de campagne en pleine ville.
Comme je suis un peu frustré de ne plus avoir de galères administratives ici, je commence à préparer mon VISA américain. Et on peut dire qu’ils aiment bien les procédures avec tous leurs formulaires à remplir. Il m’a fallu 4 échanges avec Berkeley pour réussir à compléter correctement toute la paperasse… Comme je suis vaillant, je vais également chercher à me loger, si possible trouver une chambre avec vue sur la baie de San Francisco.
Mais avant de rêver, faut terminer ce stage. Les jours passant comme les voitures, je serais vite rentré !
lundi 5 mai 2008
OMG (Oh My God!)
lundi 28 avril 2008
On the road again
Suite à ça, nous avons traversé la frontière pour aller manger sur Strasbourg avant de reprendre la route pour rentrer. Je me suis donc transformé en interprète pour leur expliquer que le munster fondu sur une galette de pomme de terre était peu être pas la chose à tenter tout de suite ! C’était assez marrant d’observer la réaction de mes collègues face à nos habitudes culinaires. Chose évidente chez nous, je demande une carafe d’eau pour accompagner le repas. Ils étaient étonnés de voir la serveuse amener verres et pot d’eau sur la table naturellement. De plus, l’eau n’était pas gazeuse, ce qui les intriguait davantage. Bref, nous nous en sommes tout de même sorti et j’ai bien rigolé à leur expliquer que je ne connaissais pas forcément tous les produits alsaciens et leur ai conseillé de rester dans la pomme de terre pour ne pas trop être déçu ! Je n’étais plus habitué à entendre parler français autour de moi, ce qui m’a un peu dérouté au début mais les habitudes reviennent vite ! L’expresso français m’avais manqué et il a bien fallu tout ce café pour me faire tenir les 4 heures de route du retour qui nous séparaient de Munich.
Comme si la route me manquait, nous sommes partis profiter du soleil au bord d’un lac situé entre Munich et l’Autriche à une centaine de kilomètres. Un gars de la résidence avait un oncle qui tenait une location de barques motorisées et nous en a fait profiter. Nous avons donc siesté sur l’eau au beau milieu du lac en toute quiétude ! J’ai pris pas mal de couleurs contrairement aux autres qui n’ont visiblement pas une peau habituée au soleil. Là encore, cela a susciter pas mal de réactions. Je me suis un peu moqué du bronzage allemand et hollandais façon écrevisse…
Week-end ensoleillé comme on les aime, j’arrive le dimanche soir encore plus fatigué que le vendredi pour attaquer une nouvelle semaine de 3 jours de travail qui vont très vite passer.
mardi 22 avril 2008
Fond de 5ème, j’suis dans mon 5ème élément
Je n’avais pas encore évoqué le mythe allemand des autoroutes illimitées. Ma première déception était survenue lors de mon arrivée. Des travaux tous les 50km entre Fribourg et Munich avaient enlevé pas mal de crédibilité à mes envies d’escapades furieuses. J’ai pu également à cette occasion gouter au style de conduite local : « on-off » ! Du champ libre sur 2 km, on écrase le champignon de sa grosse Mercedes pour monter à 220 avant de se mettre debout sur les freins 5 min plus tard et coller la voiture de devant qui n’avance pas avec son petit 150. J’étais plutôt incrédule au volant de ma 206 en voyant tous ces tarés faire l’accordéon et n’avancer au final pas plus vite que moi…
Mais cet après-midi, je suis passé de l’autre coté de la barrière ! Par mon boulot, je suis allé chez un fournisseur avec 3 autres de mes collègues. Mon tuteur Thomas avait loué une Mondeo break (ohne schiebedach !) et avait pris le volant. Je m’installe sur la banquette arrière pépère en croyant pouvoir somnoler tranquillement sur la route. A peine ma ceinture bouclée, Thomas démarre sur les chapeaux de roue, je suis littéralement collé au siège. Si j’avais su, j’aurais pris ma combinaison anti-g ! Je n’étais pas loin du voile noir à chaque changement de vitesse. Il tirait comme un bourrin sur le moteur. Direction le sud de la Bavière pour un trajet estimé à 1h ½. Autoroute dégagé, je vois le paysage où du moins les traits fuyants défiler. Malgré la pluie et la voiture de devant à 2m de notre capot, nous flirtons avec le 200. En toute sérénité, le conducteur pousse même l’autoradio histoire d’avoir un fond musical pour se détendre, les autres ne semblaient pas plus que ça préoccupés.
Je pensais être arrivé au bout de mes peines en quittant l’autoroute. Erreur, j’ai cru qu’il mettait la voiture en dérapage sur le sol mouillé à chaque virage avec ses appel/contre-appel en prenant des ressources à plus de 4000t/min. Sa conduite semblait s’inspirer de Maverick et Schummi !!! Je pense qu’il a dû être frustré dans sa jeunesse et veux rattraper le temps perdu. Bref, arrivé en un seul morceau au rendez-vous, la gomme chaude et le moteur fumant n’avaient d’égal que ma transpiration. Le trajet a duré une ½ h de moins, le record de la piste a dû tomber !
Le retour a été plus cool car l’autoroute plus chargé. On n’est monté qu’à 180 sous une pluie battante! La sortie de l’autoroute était bien encombrée et mon tuteur décide de la jouer à la française, du moins à la lyonnaise, du moins à la « Romain » en doublant la file et se rabattant au dernier moment sur l’unique voie de dégagement. Alors là, les autres étaient tous surpris qu’il ait grugé le bon kilomètre de voitures alors que le 200 sous pluie intense à 3m de la voiture de devant était tout à fait légitime. Bref, comme les voitures ne dégageaient pas du même coté que nous, Thomas s’est mis à doubler à moitié sur le talus et à moitié sur la route les autos qui nous gênaient en accélérant à chaque fois à la limite du rupteur !!!
Bilan de l’opération, Thomas était visiblement tout content se s’être défoulé, et nous étions toujours vivant. Mais bon à en juger la réaction des autres passagers, j’étais le seul à me préoccuper de ma vie. Et dire que les allemands nous prennent pour des tarés au volant, j’étais bien content de reprendre le volant de la voiture pour rentrer du boulot sans risquer la mort à chaque virage.
lundi 21 avril 2008
Ich bin (complètement cette fois) ein Münchener!
Ma satisfaction personnelle est quand même mon niveau d’allemand qui progresse au fil des jours. Je vois la différence avec les premiers temps où il me fallait un ¼ d’heure pour sortir 3 mots et où je subissais complètement les réunions de travail. Sans soutenir de débat philosophique sur le système politique allemand, je commence à m’en sortir plutôt bien. Je comprends quasiment tout et je m’exprime de mieux en mieux. Pour preuve, je renseigne des gens dans la rue. Je n’ai pas perdu pour autant mon accent puisque ils me remercient en français mais ça fait plaisir de prendre part à la vie sociale! J’ai été invité par l’intermédiaire de mon pote Mike à un anniversaire et je me suis surpris à échanger librement avec les gens sans avoir de grosses difficultés d’expression comme cela aurait pu être le cas auparavant. Je suis loin d’être bilingue et je le serais probablement jamais mais je pense avoir acquis le minimum vital pour vivre correctement chez les germains et j’espère encore progresser…
Ce week-end, mes amis les plus proches, Mike et Jan étaient rentrés chez eux mais je me suis bien occupé quand même. J’en ai profité pour découvrir des coins que je n’avais pas visités proche du centre-ville lors d’une bonne balade le samedi aprem. Et puis mes autres copains de la résidence sont venus me chercher pour retourner à la Frühlingfest en début de soirée. J’ai donc eu droit à une nouvelle démonstration de force bavaroise toujours aussi marante. Cette fois, j’ai appris les paroles de certaines chansons pour pouvoir mieux trinquer !
Mon dimanche s’est résumé à un match de foot avec les bleus du FC Tricolore. Victoire 2-1 alors que j’ai trouvé deux fois la transversale. Black day ! Un autre petit événement s’est produit également. J’ai mangé mon 1er dürüm munichois. Cette variante du kebab était jusqu’alors introuvable,chose plutôt surprenante avec l’importance de la communauté turc sur le sol allemand . J’en avais seulement mangé lors de mon stage au goulag à Chemnitz. C’est en allant chez le coiffeur la semaine dernière que j’ai trouvé un turc qui en vendait. Le comble est qu’ils sont 2 côtes à côte à en vendre. En rentrant du match bien crevé, j’ai pu apprécier tout content ce cher dürüm (prononcer douloum en roulant les « r » !).
dimanche 13 avril 2008
Bavarialand
Sous la tente s’entassent 2000 personnes venus consommer de la bière et des bretzels. Des tables et bancs sont alignés à perte de vue, un orchestre traditionnel assure l’ambiance alors que les serveuses s’affairent à contenter les clients réclamant leur précieux liquide. Evidemment l’endroit est bondé et il nous faudra bien 20 min pour réussir à s’assoir. A voir les tables d’à coté, je comprends vite que la bière ne se consomme qu’en maß de 1L. Il est d’ailleurs impressionnant de voir les serveuses les apporter par douzaine ce qui doit représenter facilement 20 kg à bout de bras ! Allons-y et buvons. Les gens trinquent avec toutes les tables aux alentours. Certains sont debout sur leurs bancs à s’égosiller et taper des mains. L’endroit est vraiment particulier et assez imposant : un immense banquet en définitive. Je me suis laissé dire que lors de l’Oktoberfest, il existe 6 tentes de ce type mais avec une capacité de 10 000 personnes chacune et qu’il est impossible de s’assoir, ce qui laisse imaginer l’importance de cet événement, plus grosse fête populaire mondiale avec ses 6 millions de visiteurs. La plupart des clients sont ici habillés en costume traditionnel, ce qui est valable également pour la moitié de mes amis présents !
Evidemment, on situe la quantité de bière ingurgitée quand on entreprend d’aller l’évacuer. 2 grandes files d’attente pour accéder aux toilettes, sorte de préfabriqué monté sur roulette. Le plus long est de trouver une place le long de la rigole pour pouvoir se soulager ! Je ne suis pas aller voir les toilettes des dames mais elles mettent facilement plus du double de temps que nous… J’arrive même à me perdre au milieu des tables avant de retrouver mes partenaires. Seul regret, l’endroit ferme à 23h, ce qui m’a laissé quand même 6h d’immersion totale en terre bavaroise. Tant pis, on ira se finir en boite !
Frülingfest
par R0man069
dimanche 6 avril 2008
La Ribérymania
Un des particularités de ce stade flambant neuf est qu’il s’allume en rouge lorsque le Bayern joue, ce qui représente tout de même la consommation moyenne en électricité d’une ville de 50 000 habitants.
Le métro est bondé, ce qui me rappelle les matchs de ligue des champions à Gerland et tout d’un coup l’arène surgit, sorte de pneumatique tout blanc au milieu de nulle part. Après avoir acheté une bière avec mon collègue Mike, nous découvrons ce chaudron bavarois très impressionnant. Je ne suis pas très dépaysé avec les chants des spporteurs car ils ressemblent étrangement à ceux de l'OL. Installés au sommet du virage sud, nous assistons à l’ouverture du score des visiteurs, ce qui refroidit un peu l’ambiance. Suit ensuite l’expulsion du batave (rd) Van Bommel pour compliquer un match mal embarqué. Mais le Bayern trouve les ressources pour revenir avant la mi-temps puis double la mise par l’intermédiaire de l’inévitable Franck Ribéry sur pénalty. C’est là que ça devient intéressant car les spectateurs ont droit à la musique folklorique pour célébrer le but suivi du « aux Champs Elysées ». Très marrant !
Au final, victoire 3-1 et une main mise sur le championnat qui devrait leur permettre d’être champion d’Allemagne, ce qui laisse entrevoir la perspective de fêter le titre en mai prochain !!! Comme si j’avais besoin de ce pretexte…
mardi 1 avril 2008
Les fondamentaux
Le vendredi soir a commencé par un apéro musclé autour de plusieurs parties d’Uno. Nous devions bien être 8 à s’entasser autour de la petite table de la cuisine du 4ème étage de la résidence. Défis en tout genre, tout est prétexte à boire et on ne peut pas dire que je n’ai pas fait honneur à mon pays en relevant bon nombre de challenges… Evidemment, nous ne pouvions pas restés cloitrés dans cet endroit exigu mais très chaleureux tout de même. Direction l’Empire, boite apparemment pas mal fréquentée. Ne me demandez pas ou c’est exactement, je ne saurais pas y retourner. Je me suis contenté de suivre la troupe, un coup de métro à droite et un coup de tram à gauche et nous voilà dans l’arène. Le dancefloor est bien animé dans les deux salles. La soirée se passe et nous nous dirigeons tranquillement mais sereinement vers un bon 6h30. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de fermeture. Tradition oblige, halte au Burger King, le roi du burger ! Couché au petit matin soit 7h30 alors que le jour s’était déjà confortablement installé…
Le problème de ce genre de soirée, c’est que le lendemain, tu gardes les yeux collés toute la journée, j’ai donc regardé la journée de foot allemand avec les collègues avant d’aller faire un peu de shopping. Je ne peux pas trop me vanter d’avoir été productif ce jour-là. Le lendemain, soit dimanche pour ceux qui suivent, 25°C sous un soleil radieux ! Direction l’Englischer Garten pour la ballade dominicale tels de vrais münchener que nous sommes. En effet, nous n’avons pas été les seuls à avoir envie d’aller dans ce parc. Le monde présent au biergarten nous a empêchés de savourer une bonne wiessbier en plein soleil. Que nenni ! Le café Munich fera l’affaire…
Et comme chaque dimanche depuis 2 semaines (!), poker chez Flo. Je suis bien content de garder la main pour pouvoir plumer mes clermontois en rentrant. Bref, 2 parties plus loin, un carré d’as et quelques bluffs me permettent d’empocher 10 euros. Ouf, je pourrais manger ce soir ! Cette histoire a quand même duré jusqu’à minuit.
Hier soir, j’avais un match de prévu. Beau terrain, bonne équipe adverse, grosse motivation de ma part, toutes les conditions étaient réunies pour bien s’amuser. 5min de jeu et un de mes coéquipiers se casse la jambe. Pompiers et tout le tralala, du coup plus personne excepté moi voulait reprendre le match. Direction le vestiaire pour la douche. Paye ma frustration. On a tout de même compensé en finissant dans un bistrot munichois à philosopher sur les joies de l’expatriation …
Aujourd’hui est quand même un jour à marquer d’une craie blanche puisque j’ai enfin obtenu le logiciel me permettant vraiment de bosser. Maintenant plus d’excuses pour glander.
PS : 25 aout-16 janvier, SF me voici !
lundi 24 mars 2008
Une histoire de boîtes
Comme tout était trop simple, Peter, le gars inutile qui fait office de concierge, vient me trouver en me disant que mes potes doivent payer pour dormir dans ma chambre. T’as raison l’ami! Je lui ai donc sorti qu’ils dormaient à l’hôtel, ne voulant pas ouvrir ma chambre devant lui et lui montrer les tapis de sol et autres duvets en vrac… Le type s’est contenté de mon bobard et nous a foutu la paix. Comme la balade nous a ouvert l’appétit, je me suis lancé dans un chili pour satisfaire mes hôtes ! Le souci en Allemagne est qu’ils ne connaissent pas les ouvertures faciles avec les boites de conserves. Faut donc s’équiper de son ouvre-boite. Jusque là rien d’extraordinaire, mais en réalité, on ne trouve pas de système tout simple comme chez nous. Ici, il faut posséder un vrai appareil de torture. On a mis 20min à comprendre le fonctionnement de l’engin pour ouvrir 2 boites de haricots rouges mais on s’est quand même bien fait plaisir avec nos assiettes.
On prend des forces liquides pour affronter les nuits fraiches de Munich et nous voici dans le « PartyBus », car-boite qui nous emmène à la Kultfabrik et plus particulièrement à la Kalinka, boite que l’on m’a « chaudement » recommandée. Par contre, le videur a voulu que je parle à sa main donc on s’est rabattu sur le Living 4 et une autre boite « Ouech-ouech » mais on ne le savait pas à l’avance. On s’est quand même bien marré, un peu moins quand on a attendu une demi-heure le 1er métro, mais globalement satisfaits de notre soirée.
Le soleil avait prévu de se montrer samedi, nous en avons donc profité pour visiter le centre-ville et le parc voisin. Chose incroyable, nous avons marché pendant une heure et demie pour manger un dürum (c’est comme un kebab mais en mieux) sans en trouver un seul. Pourtant, les turcs, ce n’est pas ce qui manque ici… On s’est donc rabattu sur la plus traditionnelle « Curry Wurst ». J’avais été dans une boite sympa y’a 2 semaines, et vu que ce week-end, les consos y étaient moitié-prix, on a décidé d’aller enflammer le dancefloor du Pure Club. Histoire d’éviter la queue, on se pointe après le rush de minuit, soit 2h du mat, normal, faut le temps de préchauffer. Mais encore une fois, on a mangé une porte, le videur a voulu qu’on parle a sa main. Ma réputation en vraiment prit un coup ! La raison était que l’endroit était archi plein. Tant pis, on est rentré saoul la neige (!!!) jusqu’à la résidence pour tomber dans nos lits comme des pierres.
Nouvelle visite le lendemain du château de Nyphenburg puis éducation bavaroise dans une taverne bien locale le soir. Le serveur en a profité pour nous brancher foot et nous a déclaré sa flamme pour Ribéry en le comparant à Zidane. Mon chauvinisme m’a quand même poussé à réagir en lui répondant que le nouveau Zidane portait comme lui le n°10 mais jouait à l’OL… Bien sympa quand même notre ami bavarois. On a finit le séjour par la visite aujourd’hui du « Deutsch Museum », le plus grand musée du monde dédié à la technique et aux sciences. Et on peut dire que ça valait le coup, pour 3€ nous avons passé toute la journée à jongler entre l’astronomie, la mécanique, le béton et j’en passe…
Tout ceci pour dire que ces 4 jours sont passés bien vite et qu’il me reste encore pas mal de choses à voir ici. Tant mieux, j’y suis pour encore 4 mois.
mardi 18 mars 2008
Une journée en enfer
Semaine plutôt paisible en perspective chez Siemens, ce sont les vacances scolaires et la moitié du bureau est absente. Pour ma part c’est « Schulung » mardi toute la journée. Et oui, je suis une nouvelle formation mais cette fois dans les locaux de Munich, toujours sur ce fameux logiciel CAO mais avec des spécialités propres à la boite. Jusque là, rien d’extraordinaire, je dois dire qu’après 2 semaines au goulag, je suis complètement rodé.
En arrivant le matin dans la salle informatique, je constate que nous serons seulement 3 participants. Le formateur à l’air assez sympa, beaucoup moins ringard et beauf que celui de Chemnitz ! Matinée relativement tranquille où le type nous présente les applications, spécificités du soft… Il nous décrit le formalisme à employer pour sauvegarder nos fichiers. Bref ce n’est pas la folie et je roupille sévère d’autant plus que je saisi pas tout ce qu’il raconte, du coup je me perds dans mes pensées.
Au retour de la cantine, on repart sur les mêmes bases et je cherche les allumettes pour me tenir les yeux ouverts. A un moment quand même, le formateur demande si on a déjà utilisé une application du logiciel auparavant. Les 2 autres répondent oui alors que moi non. Oh l’erreur ! Il est 2h de l’aprèm, j’espère qu’on finira à 16h… Le gars parle toujours, ca avance pas trop. Je fais des signes de la tête pour lui signifier que je suis en totale harmonie avec ce qu’il raconte alors que je cherche même pas à comprendre ce qu’il dit. L’heure avance, mes espoirs de partir à 16h s’envole avec les minutes qui défilent. Arrive 17h et l’instructeur se décide à arrêter… avec les 2 autres !
Là il m’explique qu’il me prend en tête à tête pour m’expliquer le fonctionnement de l’application que je ne connaissais pas. Et on peut dire qu’il ne m’a pas loupé. Le bonhomme me bombarde de questions, de mise en situation, me fourre dans tous les cas de figures possibles et imaginables, me lance des pièges. Je commence à craquer, je ne comprends pas beaucoup ce qu’il explique et j’ai grave envie de pisser, il est 17h30. Mon calvaire continue d’autant plus que le gars à une conscience professionnelle à toutes épreuves et ne se résigne pas à me faire assimiler la gestion de l’intranet local sous environnement Pro-Engeneer combiné à l’interface Windows, le tout dans la langue de Goethe ce qui va de soit! J’arrive plus à bouger tellement j’ai envie de pisser et le gars me lâche pas.
Finalement, j’arrive à répondre à ses questions, à sauvegarder correctement les fichiers dans les bons dossiers, à faire communiquer l’espace de travail avec la base de données et donner satisfaction à mon formateur. Il est 19h, il fait nuit et nous sommes plus que 2 dans l’atelier. J’ai du mal à marcher pour aller aux toilettes où je reste un quart d’heure pour évacuer le café aux allures de jus de chaussettes que j’ai bu dans l’aprèm. Le gars me dit 3 fois au revoir en me félicitant de mes efforts et se montre très compréhensif vis-à-vis de mon expression allemande.
Il est 19h30, j’ai mis un quart d’heure pour traverser le site et rejoindre ma voiture en me gelant les b****s sous 0°C. Je suis complètement crevé et énervé par la Porsche devant moi qui n’avance pas sur le chemin du retour. Vivement le week-end de 4 jours qui arrive.
dimanche 16 mars 2008
Le langage universel (où presque)
Dimanche dernier, j’ai participé à mon 1er match de foot avec mon équipe de français. On avait la classe avec notre jeu de maillot de l’équipe de France, faut bien représenter le FC Tricolore. Les joueurs sont plutôt sympas, la moyenne d’âge doit s’élever à 32 ans, ce qui me rappelle mes débuts avec l’équipe senior de Chessy. J’ai joué qu’une mi-temps main j’ai réussi à marquer un but pour finir sur le score de 4-4. Petit débriefing du match par la suite avec mes partenaires devant une bière à regarder France-Italie au rugby… Plutôt satisfait de ma performance, j’ai aussi pas mal sympathisé avec mes collègues, ce qui annonce une saison foot assez conviviale. Décrassage mardi soir dans un parc de Munich avec quelques joueurs du FC Tricolore pour conserver la forme et entrainement dimanche prochain pour clôturer ma semaine footballistique.
J’ai également osé m’aventurer sur invitation d’un de mes collègues de Siemens à un entrainement de rugby de l’équipe de Munich. Et j’ai compris pourquoi les allemands étaient nuls dans la pratique de ce sport… RDV a 18h30, on arrive sur le terrain ou plutôt le champ, black out total, pas de projecteur ou une quelconque source de lumière. Là les gars commencent à sortir les poteaux et installent au sommet 2 spots qui finalement allument 20m2 de terrain. Inutile de préciser qu'il n'y a que 2 poteaux sans la barre transversale et que l’autre but n’est même pas monté. Pourquoi pas? On part s échauffer, 2 petits tours de terrain dans l'obscurité puis arrive les séances avec le ballon, on forme un cercle et tour à tour quelqu'un cours vers le centre et fait une passe sur sa droite.
Plutôt surprenant, en plus ils gueulent tous comme pour se motiver, je me marre tout seul. Nouveau tour de terrain. Ensuite, le pseudo-coach, car a mon avis il a jamais joué au rugby de sa vie et le fait qu’il ai vu le tournoi des 6 nations lui donne une certaine légitimité, nous sort des plots en mousse genre matelas de protection contre les pylônes de ski. On forme 4 colonnes, et chacun a son tour prend son élan et fais une horizontale les bras en avant pour défoncer le mannequin, c'est n'importe quoi !!!! Si ca se veut ressembler a un plaquage c’est complètement raté. Le plus marrant est de voir les gros malabars enfiler leur casque et protège-dents pour se jeter comme des abrutis dans les matelas.
C'est plus du foot US que du rugby en fait. S’ensuit le cours de déblayage, 2 joueurs font office de défenseurs et 3 d'attaquants. Alors là, t'as l'impression de partir au front, ca gueule de partout. Le type qui attaque hurle « 2 gars avec moi », évidemment 2 types répondent, "je suis là", "j'en suis" le tout en allemand ce qui est encore plus marrant. Le type en question prend donc le ballon et cours en direction des défenseurs puis se jette au sol juste devant eux en prenant bien soin de ne pas les toucher. Ridicule, pourtant les gars, je ne voudrais pas me les prendre lancés en pleine face. Finalement, je fais ça une fois ou deux puis j'arrête et je les regarde en me demandant à quoi ca rime, le coach vient alors me voir en me demandant pourquoi je fais plus l'exercice et je lui réponds que ce n’est pas du rugby que j’attends qu'on joue ou du moins qu'on se fasse des passes...
Enfin on sépare le groupe en 2: les avants et les arrières.
Là le guignol qui courrait tout seul et qui tapait dans le ballon comme un goret dans les arbres en pleine obscurité pendant que nous faisions les exercices se ramène. Je comprends que c’est le n°10 : le Mr je botte et dirige le jeu. Le gars m'explique toutes les combinaisons, un nom pour chaque tactique, j'ai failli lui dire qu'il s'est gouré de sport qu’on n’est pas aux USA... Bref, il beugle une combinaison, je me contente de courir, des fois je reçois la passe, des fois non, le gars me donne plein d'instructions, il est fêlé sérieux. J'avais envie de lui dire, tu peux pas la mettre en veilleuse et jouer un peu ? Faire des passes propres pour commencer...
La fin de l’entrainement arrive et le coach rassemble tous les joueurs. Nous formons un cercle autour de lui en nous tenons par les épaules comme pour mieux véhiculer les vraies valeurs de solidarité du rugby. Le gars explique la tactique qu’ils adopteront samedi en match et prévoit le scénario en expliquant la manière de gagner. Puis chacun crie son prénom, vient mon tour : je crie « Romain », réponse immédiate : « was ? ». Je répète alors et tout le monde se met à m’applaudir pour me souhaiter la bienvenue : le clou du spectacle.
Pour bilan, je pense qu’on peut parler foot avec tout le monde mais pas rugby ! J'ai compris pourquoi les allemands sont nuls au rugby, ils ont rien compris à ce sport et le seul truc qui les intéresse c'est d'aller tout droit!!! Je ne sais pas si je vais y retourner mais c'était bien marrant.
Spéciale dédiasse à mon cousin Mathieu et Amélie, je serai là le 20 juin !