Semaine plutôt paisible en perspective chez Siemens, ce sont les vacances scolaires et la moitié du bureau est absente. Pour ma part c’est « Schulung » mardi toute la journée. Et oui, je suis une nouvelle formation mais cette fois dans les locaux de Munich, toujours sur ce fameux logiciel CAO mais avec des spécialités propres à la boite. Jusque là, rien d’extraordinaire, je dois dire qu’après 2 semaines au goulag, je suis complètement rodé.
En arrivant le matin dans la salle informatique, je constate que nous serons seulement 3 participants. Le formateur à l’air assez sympa, beaucoup moins ringard et beauf que celui de Chemnitz ! Matinée relativement tranquille où le type nous présente les applications, spécificités du soft… Il nous décrit le formalisme à employer pour sauvegarder nos fichiers. Bref ce n’est pas la folie et je roupille sévère d’autant plus que je saisi pas tout ce qu’il raconte, du coup je me perds dans mes pensées.
Au retour de la cantine, on repart sur les mêmes bases et je cherche les allumettes pour me tenir les yeux ouverts. A un moment quand même, le formateur demande si on a déjà utilisé une application du logiciel auparavant. Les 2 autres répondent oui alors que moi non. Oh l’erreur ! Il est 2h de l’aprèm, j’espère qu’on finira à 16h… Le gars parle toujours, ca avance pas trop. Je fais des signes de la tête pour lui signifier que je suis en totale harmonie avec ce qu’il raconte alors que je cherche même pas à comprendre ce qu’il dit. L’heure avance, mes espoirs de partir à 16h s’envole avec les minutes qui défilent. Arrive 17h et l’instructeur se décide à arrêter… avec les 2 autres !
Là il m’explique qu’il me prend en tête à tête pour m’expliquer le fonctionnement de l’application que je ne connaissais pas. Et on peut dire qu’il ne m’a pas loupé. Le bonhomme me bombarde de questions, de mise en situation, me fourre dans tous les cas de figures possibles et imaginables, me lance des pièges. Je commence à craquer, je ne comprends pas beaucoup ce qu’il explique et j’ai grave envie de pisser, il est 17h30. Mon calvaire continue d’autant plus que le gars à une conscience professionnelle à toutes épreuves et ne se résigne pas à me faire assimiler la gestion de l’intranet local sous environnement Pro-Engeneer combiné à l’interface Windows, le tout dans la langue de Goethe ce qui va de soit! J’arrive plus à bouger tellement j’ai envie de pisser et le gars me lâche pas.
Finalement, j’arrive à répondre à ses questions, à sauvegarder correctement les fichiers dans les bons dossiers, à faire communiquer l’espace de travail avec la base de données et donner satisfaction à mon formateur. Il est 19h, il fait nuit et nous sommes plus que 2 dans l’atelier. J’ai du mal à marcher pour aller aux toilettes où je reste un quart d’heure pour évacuer le café aux allures de jus de chaussettes que j’ai bu dans l’aprèm. Le gars me dit 3 fois au revoir en me félicitant de mes efforts et se montre très compréhensif vis-à-vis de mon expression allemande.
Il est 19h30, j’ai mis un quart d’heure pour traverser le site et rejoindre ma voiture en me gelant les b****s sous 0°C. Je suis complètement crevé et énervé par la Porsche devant moi qui n’avance pas sur le chemin du retour. Vivement le week-end de 4 jours qui arrive.
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