lundi 28 avril 2008

On the road again

Ce week-end, nous avons décidé d’aller dans un parc d’attraction situé à la frontière franco-allemande, proche de Stasbourg… Mon ami Jan avait loué une voiture pour accompagner ma 206 et nous étions 6 à faire le déplacement. L’aventure a commencé à 4h du matin samedi lorsqu’il a fallu se lever ! Et oui, 4h de route nous attendent et si nous voulons profiter de la journée, il faut partir tôt. Nous étions donc 2 voitures à rouler à travers le sud de l’Allemagne pour rejoindre Europapark. A la base, je n’étais pas super fan des montagnes russes et autres attractions à te faire attraper une crise cardiaque mais je me suis laissé emporter par l’enthousiasme collectif. Le ton est donné d’entrée puisque nous attaquons avec le SilverStar, la montagne russe la plus haute d’Europe parait-il… A chaque fois, la même rengaine subsiste quand on est verrouillé dans son siège à regarder le sol s’éloigner de plus en plus : « mais qu’est-ce que je fais là sérieusement ?!!! » et puis nous sommes lâchés dans le vide, le palpitant s’affole à la mesure de l’accélération subie… Au final, cela ne dure que 100s mais les sensations sont intenses. Contre toute attente, j’y ai plutôt pris gout. Nous avons donc passé une bonne journée ensoleillée à essayer tous les manèges du parc. La fatigue nous a quand même bien coupé les jambes à la fin mais nous en avons bien profité.



Suite à ça, nous avons traversé la frontière pour aller manger sur Strasbourg avant de reprendre la route pour rentrer. Je me suis donc transformé en interprète pour leur expliquer que le munster fondu sur une galette de pomme de terre était peu être pas la chose à tenter tout de suite ! C’était assez marrant d’observer la réaction de mes collègues face à nos habitudes culinaires. Chose évidente chez nous, je demande une carafe d’eau pour accompagner le repas. Ils étaient étonnés de voir la serveuse amener verres et pot d’eau sur la table naturellement. De plus, l’eau n’était pas gazeuse, ce qui les intriguait davantage. Bref, nous nous en sommes tout de même sorti et j’ai bien rigolé à leur expliquer que je ne connaissais pas forcément tous les produits alsaciens et leur ai conseillé de rester dans la pomme de terre pour ne pas trop être déçu ! Je n’étais plus habitué à entendre parler français autour de moi, ce qui m’a un peu dérouté au début mais les habitudes reviennent vite ! L’expresso français m’avais manqué et il a bien fallu tout ce café pour me faire tenir les 4 heures de route du retour qui nous séparaient de Munich.


Comme si la route me manquait, nous sommes partis profiter du soleil au bord d’un lac situé entre Munich et l’Autriche à une centaine de kilomètres. Un gars de la résidence avait un oncle qui tenait une location de barques motorisées et nous en a fait profiter. Nous avons donc siesté sur l’eau au beau milieu du lac en toute quiétude ! J’ai pris pas mal de couleurs contrairement aux autres qui n’ont visiblement pas une peau habituée au soleil. Là encore, cela a susciter pas mal de réactions. Je me suis un peu moqué du bronzage allemand et hollandais façon écrevisse…

Week-end ensoleillé comme on les aime, j’arrive le dimanche soir encore plus fatigué que le vendredi pour attaquer une nouvelle semaine de 3 jours de travail qui vont très vite passer.


mardi 22 avril 2008

Fond de 5ème, j’suis dans mon 5ème élément


Je n’avais pas encore évoqué le mythe allemand des autoroutes illimitées. Ma première déception était survenue lors de mon arrivée. Des travaux tous les 50km entre Fribourg et Munich avaient enlevé pas mal de crédibilité à mes envies d’escapades furieuses. J’ai pu également à cette occasion gouter au style de conduite local : « on-off » ! Du champ libre sur 2 km, on écrase le champignon de sa grosse Mercedes pour monter à 220 avant de se mettre debout sur les freins 5 min plus tard et coller la voiture de devant qui n’avance pas avec son petit 150. J’étais plutôt incrédule au volant de ma 206 en voyant tous ces tarés faire l’accordéon et n’avancer au final pas plus vite que moi…

Mais cet après-midi, je suis passé de l’autre coté de la barrière ! Par mon boulot, je suis allé chez un fournisseur avec 3 autres de mes collègues. Mon tuteur Thomas avait loué une Mondeo break (ohne schiebedach !) et avait pris le volant. Je m’installe sur la banquette arrière pépère en croyant pouvoir somnoler tranquillement sur la route. A peine ma ceinture bouclée, Thomas démarre sur les chapeaux de roue, je suis littéralement collé au siège. Si j’avais su, j’aurais pris ma combinaison anti-g ! Je n’étais pas loin du voile noir à chaque changement de vitesse. Il tirait comme un bourrin sur le moteur. Direction le sud de la Bavière pour un trajet estimé à 1h ½. Autoroute dégagé, je vois le paysage où du moins les traits fuyants défiler. Malgré la pluie et la voiture de devant à 2m de notre capot, nous flirtons avec le 200. En toute sérénité, le conducteur pousse même l’autoradio histoire d’avoir un fond musical pour se détendre, les autres ne semblaient pas plus que ça préoccupés.

Je pensais être arrivé au bout de mes peines en quittant l’autoroute. Erreur, j’ai cru qu’il mettait la voiture en dérapage sur le sol mouillé à chaque virage avec ses appel/contre-appel en prenant des ressources à plus de 4000t/min. Sa conduite semblait s’inspirer de Maverick et Schummi !!! Je pense qu’il a dû être frustré dans sa jeunesse et veux rattraper le temps perdu. Bref, arrivé en un seul morceau au rendez-vous, la gomme chaude et le moteur fumant n’avaient d’égal que ma transpiration. Le trajet a duré une ½ h de moins, le record de la piste a dû tomber !

Le retour a été plus cool car l’autoroute plus chargé. On n’est monté qu’à 180 sous une pluie battante! La sortie de l’autoroute était bien encombrée et mon tuteur décide de la jouer à la française, du moins à la lyonnaise, du moins à la « Romain » en doublant la file et se rabattant au dernier moment sur l’unique voie de dégagement. Alors là, les autres étaient tous surpris qu’il ait grugé le bon kilomètre de voitures alors que le 200 sous pluie intense à 3m de la voiture de devant était tout à fait légitime. Bref, comme les voitures ne dégageaient pas du même coté que nous, Thomas s’est mis à doubler à moitié sur le talus et à moitié sur la route les autos qui nous gênaient en accélérant à chaque fois à la limite du rupteur !!!

Bilan de l’opération, Thomas était visiblement tout content se s’être défoulé, et nous étions toujours vivant. Mais bon à en juger la réaction des autres passagers, j’étais le seul à me préoccuper de ma vie. Et dire que les allemands nous prennent pour des tarés au volant, j’étais bien content de reprendre le volant de la voiture pour rentrer du boulot sans risquer la mort à chaque virage.

lundi 21 avril 2008

Ich bin (complètement cette fois) ein Münchener!

Un petit post aujourd’hui puisque ma vie munichoise tente à se normaliser. Finis les déboires avec l’administration où le travail. Je commence à faire partie du paysage…

Ma satisfaction personnelle est quand même mon niveau d’allemand qui progresse au fil des jours. Je vois la différence avec les premiers temps où il me fallait un ¼ d’heure pour sortir 3 mots et où je subissais complètement les réunions de travail. Sans soutenir de débat philosophique sur le système politique allemand, je commence à m’en sortir plutôt bien. Je comprends quasiment tout et je m’exprime de mieux en mieux. Pour preuve, je renseigne des gens dans la rue. Je n’ai pas perdu pour autant mon accent puisque ils me remercient en français mais ça fait plaisir de prendre part à la vie sociale! J’ai été invité par l’intermédiaire de mon pote Mike à un anniversaire et je me suis surpris à échanger librement avec les gens sans avoir de grosses difficultés d’expression comme cela aurait pu être le cas auparavant. Je suis loin d’être bilingue et je le serais probablement jamais mais je pense avoir acquis le minimum vital pour vivre correctement chez les germains et j’espère encore progresser…

Ce week-end, mes amis les plus proches, Mike et Jan étaient rentrés chez eux mais je me suis bien occupé quand même. J’en ai profité pour découvrir des coins que je n’avais pas visités proche du centre-ville lors d’une bonne balade le samedi aprem. Et puis mes autres copains de la résidence sont venus me chercher pour retourner à la Frühlingfest en début de soirée. J’ai donc eu droit à une nouvelle démonstration de force bavaroise toujours aussi marante. Cette fois, j’ai appris les paroles de certaines chansons pour pouvoir mieux trinquer !

Mon dimanche s’est résumé à un match de foot avec les bleus du FC Tricolore. Victoire 2-1 alors que j’ai trouvé deux fois la transversale. Black day ! Un autre petit événement s’est produit également. J’ai mangé mon 1er dürüm munichois. Cette variante du kebab était jusqu’alors introuvable,chose plutôt surprenante avec l’importance de la communauté turc sur le sol allemand . J’en avais seulement mangé lors de mon stage au goulag à Chemnitz. C’est en allant chez le coiffeur la semaine dernière que j’ai trouvé un turc qui en vendait. Le comble est qu’ils sont 2 côtes à côte à en vendre. En rentrant du match bien crevé, j’ai pu apprécier tout content ce cher dürüm (prononcer douloum en roulant les « r » !).
Suite au prochain épisode. Servus !

dimanche 13 avril 2008

Bavarialand

Cette fois je suis rentré de plein pied dans la communauté bavaroise en franchissant l’entrée de cette tente. Chaque année a lieu en avril la « Frühlingfest », comprenez par là la fête du printemps. Sur le Theresienwiese, lieu de l’Oktoberfest, se tient pendant deux semaines un parc d’attraction comme on peut en voir en France. Mais la comparaison s’arrête là. Après avoir fait un tour du parc, je tombe avec mes collègues sur un grand chapiteau blanc et bleu aux couleurs de la Bavière érigé par l’enseigne Augustinerbrau, brasserie munichoise…


Sous la tente s’entassent 2000 personnes venus consommer de la bière et des bretzels. Des tables et bancs sont alignés à perte de vue, un orchestre traditionnel assure l’ambiance alors que les serveuses s’affairent à contenter les clients réclamant leur précieux liquide. Evidemment l’endroit est bondé et il nous faudra bien 20 min pour réussir à s’assoir. A voir les tables d’à coté, je comprends vite que la bière ne se consomme qu’en maß de 1L. Il est d’ailleurs impressionnant de voir les serveuses les apporter par douzaine ce qui doit représenter facilement 20 kg à bout de bras ! Allons-y et buvons. Les gens trinquent avec toutes les tables aux alentours. Certains sont debout sur leurs bancs à s’égosiller et taper des mains. L’endroit est vraiment particulier et assez imposant : un immense banquet en définitive. Je me suis laissé dire que lors de l’Oktoberfest, il existe 6 tentes de ce type mais avec une capacité de 10 000 personnes chacune et qu’il est impossible de s’assoir, ce qui laisse imaginer l’importance de cet événement, plus grosse fête populaire mondiale avec ses 6 millions de visiteurs. La plupart des clients sont ici habillés en costume traditionnel, ce qui est valable également pour la moitié de mes amis présents !


Les maß s’enchainent et se cognent proportionnellement à l’ambiance qui montre d’un cran, l’orchestre invite toutes les 5min à porter un toast. Les gens de toute classe se confondent et chantent ensemble les paillardes locales à tue-tête. On se prend par les épaules et se balancent. C’est vraiment très marrant d’assister à cette communion si typique de la région.
Evidemment, on situe la quantité de bière ingurgitée quand on entreprend d’aller l’évacuer. 2 grandes files d’attente pour accéder aux toilettes, sorte de préfabriqué monté sur roulette. Le plus long est de trouver une place le long de la rigole pour pouvoir se soulager ! Je ne suis pas aller voir les toilettes des dames mais elles mettent facilement plus du double de temps que nous… J’arrive même à me perdre au milieu des tables avant de retrouver mes partenaires. Seul regret, l’endroit ferme à 23h, ce qui m’a laissé quand même 6h d’immersion totale en terre bavaroise. Tant pis, on ira se finir en boite !

Frülingfest
par R0man069

dimanche 6 avril 2008

La Ribérymania

Après une semaine bien chargée en travail chez Siemens, j’attendais le week-end avec impatience. Au programme, clubbing et sport !

L’événement de cette fin de semaine reste tout de même mon premier match à l’Allianz-Arena pour supporter le Bayern contre le Vfb Bochum en championnat. J’ai réussi à me procurer des tickets quasiment introuvables tellement la demande est forte grâce à un de mes coéquipiers du FC Tricolore.

Un des particularités de ce stade flambant neuf est qu’il s’allume en rouge lorsque le Bayern joue, ce qui représente tout de même la consommation moyenne en électricité d’une ville de 50 000 habitants.

Le métro est bondé, ce qui me rappelle les matchs de ligue des champions à Gerland et tout d’un coup l’arène surgit, sorte de pneumatique tout blanc au milieu de nulle part. Après avoir acheté une bière avec mon collègue Mike, nous découvrons ce chaudron bavarois très impressionnant. Je ne suis pas très dépaysé avec les chants des spporteurs car ils ressemblent étrangement à ceux de l'OL. Installés au sommet du virage sud, nous assistons à l’ouverture du score des visiteurs, ce qui refroidit un peu l’ambiance. Suit ensuite l’expulsion du batave (rd) Van Bommel pour compliquer un match mal embarqué. Mais le Bayern trouve les ressources pour revenir avant la mi-temps puis double la mise par l’intermédiaire de l’inévitable Franck Ribéry sur pénalty. C’est là que ça devient intéressant car les spectateurs ont droit à la musique folklorique pour célébrer le but suivi du « aux Champs Elysées ». Très marrant !


Au final, victoire 3-1 et une main mise sur le championnat qui devrait leur permettre d’être champion d’Allemagne, ce qui laisse entrevoir la perspective de fêter le titre en mai prochain !!! Comme si j’avais besoin de ce pretexte…

mardi 1 avril 2008

Les fondamentaux

Il y a des week-ends comme ça où on oublie qu’on est à l’étranger lorsqu’on pratique à nouveau ses activités favorites.


Le vendredi soir a commencé par un apéro musclé autour de plusieurs parties d’Uno. Nous devions bien être 8 à s’entasser autour de la petite table de la cuisine du 4ème étage de la résidence. Défis en tout genre, tout est prétexte à boire et on ne peut pas dire que je n’ai pas fait honneur à mon pays en relevant bon nombre de challenges… Evidemment, nous ne pouvions pas restés cloitrés dans cet endroit exigu mais très chaleureux tout de même. Direction l’Empire, boite apparemment pas mal fréquentée. Ne me demandez pas ou c’est exactement, je ne saurais pas y retourner. Je me suis contenté de suivre la troupe, un coup de métro à droite et un coup de tram à gauche et nous voilà dans l’arène. Le dancefloor est bien animé dans les deux salles. La soirée se passe et nous nous dirigeons tranquillement mais sereinement vers un bon 6h30. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de fermeture. Tradition oblige, halte au Burger King, le roi du burger ! Couché au petit matin soit 7h30 alors que le jour s’était déjà confortablement installé…


Le problème de ce genre de soirée, c’est que le lendemain, tu gardes les yeux collés toute la journée, j’ai donc regardé la journée de foot allemand avec les collègues avant d’aller faire un peu de shopping. Je ne peux pas trop me vanter d’avoir été productif ce jour-là. Le lendemain, soit dimanche pour ceux qui suivent, 25°C sous un soleil radieux ! Direction l’Englischer Garten pour la ballade dominicale tels de vrais münchener que nous sommes. En effet, nous n’avons pas été les seuls à avoir envie d’aller dans ce parc. Le monde présent au biergarten nous a empêchés de savourer une bonne wiessbier en plein soleil. Que nenni ! Le café Munich fera l’affaire…


Et comme chaque dimanche depuis 2 semaines (!), poker chez Flo. Je suis bien content de garder la main pour pouvoir plumer mes clermontois en rentrant. Bref, 2 parties plus loin, un carré d’as et quelques bluffs me permettent d’empocher 10 euros. Ouf, je pourrais manger ce soir ! Cette histoire a quand même duré jusqu’à minuit.
Hier soir, j’avais un match de prévu. Beau terrain, bonne équipe adverse, grosse motivation de ma part, toutes les conditions étaient réunies pour bien s’amuser. 5min de jeu et un de mes coéquipiers se casse la jambe. Pompiers et tout le tralala, du coup plus personne excepté moi voulait reprendre le match. Direction le vestiaire pour la douche. Paye ma frustration. On a tout de même compensé en finissant dans un bistrot munichois à philosopher sur les joies de l’expatriation …


Aujourd’hui est quand même un jour à marquer d’une craie blanche puisque j’ai enfin obtenu le logiciel me permettant vraiment de bosser. Maintenant plus d’excuses pour glander.


PS : 25 aout-16 janvier, SF me voici !