lundi 24 mars 2008

Une histoire de boîtes

Chose bien agréable en Allemagne, le vendredi saint est férié, ce qui me laisse 4 jours consécutifs de repos… J’en ai donc profité pour inviter Vincent et Nico, histoire de passer un peu de temps ensemble et leur faire découvrir Munich. La seule inconnue restait la météo qui ne s’annonçait pas forcément clémente. Nous l’avons bien constaté vendredi puisqu’il a plu toute la journée. Malgré que beaucoup de choses soient fermées en ce jour de repos, nous avons quand même réussi à nous réfugier dans le musée BMW. Petite balade entre les M3, formule 1 et motos de la firme bavaroise pour essuyer les averses récidivistes et nous avons fait une petite escapade dans le parc olympique avant de rentrer à la résidence.


Comme tout était trop simple, Peter, le gars inutile qui fait office de concierge, vient me trouver en me disant que mes potes doivent payer pour dormir dans ma chambre. T’as raison l’ami! Je lui ai donc sorti qu’ils dormaient à l’hôtel, ne voulant pas ouvrir ma chambre devant lui et lui montrer les tapis de sol et autres duvets en vrac… Le type s’est contenté de mon bobard et nous a foutu la paix. Comme la balade nous a ouvert l’appétit, je me suis lancé dans un chili pour satisfaire mes hôtes ! Le souci en Allemagne est qu’ils ne connaissent pas les ouvertures faciles avec les boites de conserves. Faut donc s’équiper de son ouvre-boite. Jusque là rien d’extraordinaire, mais en réalité, on ne trouve pas de système tout simple comme chez nous. Ici, il faut posséder un vrai appareil de torture. On a mis 20min à comprendre le fonctionnement de l’engin pour ouvrir 2 boites de haricots rouges mais on s’est quand même bien fait plaisir avec nos assiettes.




On prend des forces liquides pour affronter les nuits fraiches de Munich et nous voici dans le « PartyBus », car-boite qui nous emmène à la Kultfabrik et plus particulièrement à la Kalinka, boite que l’on m’a « chaudement » recommandée. Par contre, le videur a voulu que je parle à sa main donc on s’est rabattu sur le Living 4 et une autre boite « Ouech-ouech » mais on ne le savait pas à l’avance. On s’est quand même bien marré, un peu moins quand on a attendu une demi-heure le 1er métro, mais globalement satisfaits de notre soirée.


Le soleil avait prévu de se montrer samedi, nous en avons donc profité pour visiter le centre-ville et le parc voisin. Chose incroyable, nous avons marché pendant une heure et demie pour manger un dürum (c’est comme un kebab mais en mieux) sans en trouver un seul. Pourtant, les turcs, ce n’est pas ce qui manque ici… On s’est donc rabattu sur la plus traditionnelle « Curry Wurst ». J’avais été dans une boite sympa y’a 2 semaines, et vu que ce week-end, les consos y étaient moitié-prix, on a décidé d’aller enflammer le dancefloor du Pure Club. Histoire d’éviter la queue, on se pointe après le rush de minuit, soit 2h du mat, normal, faut le temps de préchauffer. Mais encore une fois, on a mangé une porte, le videur a voulu qu’on parle a sa main. Ma réputation en vraiment prit un coup ! La raison était que l’endroit était archi plein. Tant pis, on est rentré saoul la neige (!!!) jusqu’à la résidence pour tomber dans nos lits comme des pierres.


Nouvelle visite le lendemain du château de Nyphenburg puis éducation bavaroise dans une taverne bien locale le soir. Le serveur en a profité pour nous brancher foot et nous a déclaré sa flamme pour Ribéry en le comparant à Zidane. Mon chauvinisme m’a quand même poussé à réagir en lui répondant que le nouveau Zidane portait comme lui le n°10 mais jouait à l’OL… Bien sympa quand même notre ami bavarois. On a finit le séjour par la visite aujourd’hui du « Deutsch Museum », le plus grand musée du monde dédié à la technique et aux sciences. Et on peut dire que ça valait le coup, pour 3€ nous avons passé toute la journée à jongler entre l’astronomie, la mécanique, le béton et j’en passe…


Tout ceci pour dire que ces 4 jours sont passés bien vite et qu’il me reste encore pas mal de choses à voir ici. Tant mieux, j’y suis pour encore 4 mois.

mardi 18 mars 2008

Une journée en enfer


Semaine plutôt paisible en perspective chez Siemens, ce sont les vacances scolaires et la moitié du bureau est absente. Pour ma part c’est « Schulung » mardi toute la journée. Et oui, je suis une nouvelle formation mais cette fois dans les locaux de Munich, toujours sur ce fameux logiciel CAO mais avec des spécialités propres à la boite. Jusque là, rien d’extraordinaire, je dois dire qu’après 2 semaines au goulag, je suis complètement rodé.

En arrivant le matin dans la salle informatique, je constate que nous serons seulement 3 participants. Le formateur à l’air assez sympa, beaucoup moins ringard et beauf que celui de Chemnitz ! Matinée relativement tranquille où le type nous présente les applications, spécificités du soft… Il nous décrit le formalisme à employer pour sauvegarder nos fichiers. Bref ce n’est pas la folie et je roupille sévère d’autant plus que je saisi pas tout ce qu’il raconte, du coup je me perds dans mes pensées.

Au retour de la cantine, on repart sur les mêmes bases et je cherche les allumettes pour me tenir les yeux ouverts. A un moment quand même, le formateur demande si on a déjà utilisé une application du logiciel auparavant. Les 2 autres répondent oui alors que moi non. Oh l’erreur ! Il est 2h de l’aprèm, j’espère qu’on finira à 16h… Le gars parle toujours, ca avance pas trop. Je fais des signes de la tête pour lui signifier que je suis en totale harmonie avec ce qu’il raconte alors que je cherche même pas à comprendre ce qu’il dit. L’heure avance, mes espoirs de partir à 16h s’envole avec les minutes qui défilent. Arrive 17h et l’instructeur se décide à arrêter… avec les 2 autres !

Là il m’explique qu’il me prend en tête à tête pour m’expliquer le fonctionnement de l’application que je ne connaissais pas. Et on peut dire qu’il ne m’a pas loupé. Le bonhomme me bombarde de questions, de mise en situation, me fourre dans tous les cas de figures possibles et imaginables, me lance des pièges. Je commence à craquer, je ne comprends pas beaucoup ce qu’il explique et j’ai grave envie de pisser, il est 17h30. Mon calvaire continue d’autant plus que le gars à une conscience professionnelle à toutes épreuves et ne se résigne pas à me faire assimiler la gestion de l’intranet local sous environnement Pro-Engeneer combiné à l’interface Windows, le tout dans la langue de Goethe ce qui va de soit! J’arrive plus à bouger tellement j’ai envie de pisser et le gars me lâche pas.

Finalement, j’arrive à répondre à ses questions, à sauvegarder correctement les fichiers dans les bons dossiers, à faire communiquer l’espace de travail avec la base de données et donner satisfaction à mon formateur. Il est 19h, il fait nuit et nous sommes plus que 2 dans l’atelier. J’ai du mal à marcher pour aller aux toilettes où je reste un quart d’heure pour évacuer le café aux allures de jus de chaussettes que j’ai bu dans l’aprèm. Le gars me dit 3 fois au revoir en me félicitant de mes efforts et se montre très compréhensif vis-à-vis de mon expression allemande.

Il est 19h30, j’ai mis un quart d’heure pour traverser le site et rejoindre ma voiture en me gelant les b****s sous 0°C. Je suis complètement crevé et énervé par la Porsche devant moi qui n’avance pas sur le chemin du retour. Vivement le week-end de 4 jours qui arrive.

dimanche 16 mars 2008

Le langage universel (où presque)

De retour sur Munich, j’ai poursuivi mon intégration laissée pour deux semaines en suspens.
Dimanche dernier, j’ai participé à mon 1er match de foot avec mon équipe de français. On avait la classe avec notre jeu de maillot de l’équipe de France, faut bien représenter le FC Tricolore. Les joueurs sont plutôt sympas, la moyenne d’âge doit s’élever à 32 ans, ce qui me rappelle mes débuts avec l’équipe senior de Chessy. J’ai joué qu’une mi-temps main j’ai réussi à marquer un but pour finir sur le score de 4-4. Petit débriefing du match par la suite avec mes partenaires devant une bière à regarder France-Italie au rugby… Plutôt satisfait de ma performance, j’ai aussi pas mal sympathisé avec mes collègues, ce qui annonce une saison foot assez conviviale. Décrassage mardi soir dans un parc de Munich avec quelques joueurs du FC Tricolore pour conserver la forme et entrainement dimanche prochain pour clôturer ma semaine footballistique.

J’ai également osé m’aventurer sur invitation d’un de mes collègues de Siemens à un entrainement de rugby de l’équipe de Munich. Et j’ai compris pourquoi les allemands étaient nuls dans la pratique de ce sport… RDV a 18h30, on arrive sur le terrain ou plutôt le champ, black out total, pas de projecteur ou une quelconque source de lumière. Là les gars commencent à sortir les poteaux et installent au sommet 2 spots qui finalement allument 20m2 de terrain. Inutile de préciser qu'il n'y a que 2 poteaux sans la barre transversale et que l’autre but n’est même pas monté. Pourquoi pas? On part s échauffer, 2 petits tours de terrain dans l'obscurité puis arrive les séances avec le ballon, on forme un cercle et tour à tour quelqu'un cours vers le centre et fait une passe sur sa droite.
Plutôt surprenant, en plus ils gueulent tous comme pour se motiver, je me marre tout seul. Nouveau tour de terrain. Ensuite, le pseudo-coach, car a mon avis il a jamais joué au rugby de sa vie et le fait qu’il ai vu le tournoi des 6 nations lui donne une certaine légitimité, nous sort des plots en mousse genre matelas de protection contre les pylônes de ski. On forme 4 colonnes, et chacun a son tour prend son élan et fais une horizontale les bras en avant pour défoncer le mannequin, c'est n'importe quoi !!!! Si ca se veut ressembler a un plaquage c’est complètement raté. Le plus marrant est de voir les gros malabars enfiler leur casque et protège-dents pour se jeter comme des abrutis dans les matelas.

C'est plus du foot US que du rugby en fait. S’ensuit le cours de déblayage, 2 joueurs font office de défenseurs et 3 d'attaquants. Alors là, t'as l'impression de partir au front, ca gueule de partout. Le type qui attaque hurle « 2 gars avec moi », évidemment 2 types répondent, "je suis là", "j'en suis" le tout en allemand ce qui est encore plus marrant. Le type en question prend donc le ballon et cours en direction des défenseurs puis se jette au sol juste devant eux en prenant bien soin de ne pas les toucher. Ridicule, pourtant les gars, je ne voudrais pas me les prendre lancés en pleine face. Finalement, je fais ça une fois ou deux puis j'arrête et je les regarde en me demandant à quoi ca rime, le coach vient alors me voir en me demandant pourquoi je fais plus l'exercice et je lui réponds que ce n’est pas du rugby que j’attends qu'on joue ou du moins qu'on se fasse des passes...

Enfin on sépare le groupe en 2: les avants et les arrières.
Là le guignol qui courrait tout seul et qui tapait dans le ballon comme un goret dans les arbres en pleine obscurité pendant que nous faisions les exercices se ramène. Je comprends que c’est le n°10 : le Mr je botte et dirige le jeu. Le gars m'explique toutes les combinaisons, un nom pour chaque tactique, j'ai failli lui dire qu'il s'est gouré de sport qu’on n’est pas aux USA... Bref, il beugle une combinaison, je me contente de courir, des fois je reçois la passe, des fois non, le gars me donne plein d'instructions, il est fêlé sérieux. J'avais envie de lui dire, tu peux pas la mettre en veilleuse et jouer un peu ? Faire des passes propres pour commencer...

La fin de l’entrainement arrive et le coach rassemble tous les joueurs. Nous formons un cercle autour de lui en nous tenons par les épaules comme pour mieux véhiculer les vraies valeurs de solidarité du rugby. Le gars explique la tactique qu’ils adopteront samedi en match et prévoit le scénario en expliquant la manière de gagner. Puis chacun crie son prénom, vient mon tour : je crie « Romain », réponse immédiate : « was ? ». Je répète alors et tout le monde se met à m’applaudir pour me souhaiter la bienvenue : le clou du spectacle.

Pour bilan, je pense qu’on peut parler foot avec tout le monde mais pas rugby ! J'ai compris pourquoi les allemands sont nuls au rugby, ils ont rien compris à ce sport et le seul truc qui les intéresse c'est d'aller tout droit!!! Je ne sais pas si je vais y retourner mais c'était bien marrant.

Spéciale dédiasse à mon cousin Mathieu et Amélie, je serai là le 20 juin !

dimanche 9 mars 2008

Tchèque raise

J’ai profité de la relative proximité de Chemnitz avec la république tchèque pour couper ma quinzaine et visiter Prague le temps d’un weekend. Il m’a fallu 2h de route pour rallier la capitale. L’autoroute continue après la frontière, c’est merveilleux. Mais fausse joie, elle n’excède pas les 70km, ce qui m’a fait passer par la campagne profonde. Sans GPS de surcroit, la navigation était sans filet et je suis resté suspendu aux indications « Praha ». Mais au bout du compte, je suis arrivé à bon port. J’ai trouvé un hôtel pas très loin du centre-ville pour un prix tout à fait correct. Ma chambre devait faire 50m2 avec télé et canapé plus salle de bain et double toilettes. Pas de quoi se plaindre sinon que l’eau passe sous les fenêtres quand il pleut !
J’ai voulu économiser le parking de l’hôtel en laissant ma voiture dans la rue. Y’avais bien un panneau indiquant que l’emplacement était réservé (interprétation du tchèque !) mais bon d’autres bagnoles stationnaient. Au pire je me taperais une amende que je ne paierais pas vu ma plaque française… Arrivé en fin d’aprèm, je déballe mes affaires et file direct en reconnaissance dans la vieille ville pour avoir un 1er aperçu. Après une ballade de 3h, je rentre bien fatigué vers 21h30. En passant dans la rue de l’hôtel, je jette un coup d’œil voir si y’a pas de problème avec la 206. Et là, gros coup de stress, je la retrouve plus. Je fais toute la rue pour m’assurer de bien être dans la bonne. Et je suis bien dans la bonne et pas ma voiture en vue. Bordel ! Je vais voir direct le réceptionniste de l’hôtel pour lui expliquer en anglais ma situation. Le gars plutôt cool appelle la police et me demande de lui écrire le numéro de ma plaque d’immatriculation. Pas de voiture référencée sous ce numéro par les flics. Je commence vraiment à flipper sévère. Le réceptionniste sort dans la rue avec moi et commence à m’expliquer qu’il y’a 5/6 garages dans le coin et que l’un d’eux l’a surement volé et vite escamotée dans son enseigne. Je suis au bord de la syncope. Je lui dis redemande si il a bien compris le numéro de ma plaque avec les deux lettres au milieu. Et là, il s’étonne ce bouffon. Il avait pris le ZC pour 26. Nouvel appel chez les condés et soulagement si je puis dire, ces batards me l’ont bien embarquée.

Maintenant faut que j’aille la chercher. L’opération me coute déjà 55€ avec 8€ par jour supplémentaire, alors je pense bien la récupérer tout de suite. En plus, la fourrière ferme à 23h, il pleut… Super ce weekend à Prague. Le réceptionniste me trouve un bus avec une correspondance pour me rendre à la fourrière située super loin du centre-ville. Il m’explique vite fait la direction à prendre à chaque fois, la station pour chopper l’autre bus et trouver le poste de police une fois arrivé. Je pense quand même à emmener le plan de la ville au cas où. Je prends donc le bus et me retrouve au terminus sans même avoir vu l’arrêt où je devais descendre. Bordel ! Je suis dans la banlieue pragoise sous la pluie comme un con. Finalement, un type m’indique un tram pour rejoindre l’arrêt que je voulais. Et l’heure qui tourne, il est déjà 22h15 et je suis à perpette les ouilles. Mon plan m’est en réalité très utile et je finis par me repérer et atteindre la station voulue. Au lieu de prendre la correspondance, je finis en courant pour arriver à temps avant 23h.Ouf ! La voiture est derrière le portail en plus. A l’accueil, le flic parle autant anglais que moi le tchèque mais baragouine 2/3 mots de français. Evidemment, il me demande la carte grise de la voiture et mon passeport que j’ai tous deux laissé à l’hôtel. Là, je commence à craquer. Je lui explique que je suis le seul français à réclamer la seule voiture française du parc, je lui jette ma carte d’identité à la gueule et lui récite ma plaque en lui montrant que j’ai la clé. A la vue de ma CB, il s’est décidé à encaisser l’amende et me rendre mon bien. Merci.
Bilan de l’opération, 3h de stress intense et 55€ pour un parking d’hôtel que j’ai par la suite payé. Si j’avais su… Je me suis décidé à ne pas me laisser gâcher le voyage par cette péripétie et m’endort plus ou moins sereinement pour visiter la ville tout le lendemain.

Le samedi commence par de la pluie qui finit en petite grêle. Je vire. Je pense même à rentrer direct en Allemagne pour arrêter les frais mais finalement l’averse ne dure pas trop. J’ai donc arpenté Prague toute la journée pour faire pas mal de photos. Cette ville vraiment magnifique est envahie par les touristes à majorité italienne et française et faut se méfier des pièges à cons. Le temps plutôt couvert ne rend pas mes photos exceptionnelles mais elles traduiront mieux que des mots la richesse architecturale des lieux…
J’ai fini mon périple le dimanche en partant vers 11h de Prague pour faire escale sur le chemin du retour à Dresde. Là aussi, la météo n’était pas spécialement au rendez-vous mais la ville est plutôt jolie, notamment le château du prince de Saxe (cf. photos). De toute manière, c’est mieux que Chemnitz !

Avec un peu de recul, quand on explique ce qui nous est arrivé, les expériences les plus ratées sont celles qu’on raconte le plus et nous marque pour longtemps.

Wild wild est

Je reviens d’un périple dans l’est de l’Allemagne. Siemens m’a envoyé (au goulag) en formation pendant 2 semaines à Chemnitz, anciennement baptisée Karl-Marx-Stadt (ce n’est pas des conneries), pour apprendre à me servir d’un logiciel informatique CAO.
Logé à l’hôtel aux frais de la princesse, je suis arrivé le dimanche 24 au soir pour investir les lieux. Début du stage le lendemain, j’ai fait connaissance avec des collègues qui étaient envoyés comme moi de Munich. Au delà de la galère niveau compréhension et conversation technique, je me suis plutôt pas mal adapté. Mes partenaires m’ont proposé des petites sorties bowling ou piscine pour passer le temps car ici y’a rien à faire le soir. La visite du centre-ville a dû me prendre 20min et on ne peut pas dire que c’est le style architectural qui séduit à moins d’être amateur de cheminées d’usines faisant 30m, ce qui rend le coin plutôt gris et triste… Ca doit être la raison pour laquelle tout le monde fait la gueule ici. Pour le tourisme, inutile de s’arrêter !
Mes collègues ont eu la bonne idée de vouloir commencer plus tôt pour pouvoir finir la semaine en avance. Pas de problèmes pour moi, au lieu de 9h-17h, ils ont voulu attaquer à 7h ! Bon, je me dis qu’ils veulent vraiment taper dedans avec 9h de boulot par jour, mais en fait c’est 7h-16h. On fait 8h mais pas plus et on attaque bien tôt, comme ça on se fait bien chier après avoir fini à 16h. Etant le seul que ça dérange un peu, je me suis plié à la volonté générale.
Dans le lot, y’en a un qui se démarque, il n’a pas la lumière à tous les étages. Il est sympa, la quarantaine bien tapée, me fait bien marrer par m’appeler Romano. Il est toujours à la ramasse et a besoin en permanence de ses voisins pour l’aider à comprendre. C’est en somme un grand enfant qui a besoin qu’on le prenne par la main mais il est attachant. Il m’a dit qu’il jouait au rugby à Munich et 3ème ligne de surcroit, je pense qu’il a du encaisser plusieurs chocs qui lui ont grillé des neurones. Epais comme il est, il doit plutôt subir à l’impact ! Il va m’emmener aux entrainements voir ce qui se passe. Peut être que ma carrière rugbystique en plus de celle footballistique va connaitre un nouvel élan. Affaire à suivre…

J’ai découvert les chaines allemandes puisque je dispose de la télé dans ma chambre. C’est marrant comme les gens aiment les scandales ici. Comme les anglais, la moindre altercation d’une personne publique est relayée, analysée et commentée pendant 2h sur chaque chaine. Vers 23h viennent les pubs érotiques. C’est vraiment très marrant de voir les spots trop mal réalisés. Exemple : 2 filles doivent escalader un mur. Celle qui arrive la dernière doit enlever un vêtement… Evidement elles s’arrangent pour perdre chacune à leur tour et finissent finalement toutes les deux à poils pour la plus grande joie du téléspectateur qui boit sa bière en salivant devant l’écran. Sinon, à la place de la photo mystère à découvrir pour gagner 1000euros genre Star6music, on nous affiche en continu 2 images identiques où il faut trouver l’erreur et se précipiter sur le téléphone pour remporter la cagnotte. Pas la peine de s’emmerder avec des présentateurs, une bande son passe en boucle pendant toute la durée de l’émission et la chaine bouche ainsi les trous de sa grille des programmes.

Depuis que je suis arrivé en Allemagne voila un mois mon dieu, j’ai passé autant de temps à Chemnitz qu’à Munich. Et je me dis que j’ai vraiment de la chance d’habiter là pour profiter de tout ce que cette ville offre. Mais cette pige de 2 semaines a vraiment été intéressante et m’a fait rencontrer des gens et fait voir du pays…