Dutch connexion

1er week-end sur la capitale bavaroise. Rendez-vous pris vendredi soir avec Mike pour bouger dans le centre boire des godets et autres pintes fallacieuses. Communication en anglais oblige, je m’aperçois que je ne suis pas trop ridicule pour échanger avec Mike, ce qui me conforte dans mes projets d’invasion de la Californie en septembre prochain… Bref, on atterrit dans un 1er bar typiquement bavarois. La salle est très bruyante, les gens sont assis sur des bancs, se tiennent par les épaules en ingurgitant leurs mass de bière (grande chope de 1L, doit peser 1kg à vide !). Ca chante à tue-tête, nous voilà dans l’ambiance. Sympa, mais après avoir consommé, nous décidons de tenter notre chance autre part dans un contexte plus « lounge ». Finalement, à force de recommandations de nos collègues de travail respectifs, nous atterrissons à la « kultfabrik ». J’avais entendu parler de cet endroit à travers le récit de mes potes de l’IFMA qui étaient passés par là l’année dernière et qui avaient finis à l’hosto pour coma éthylique. Merci pour ce fou rire Ramon. Effectivement, cela se présentait plutôt bien, la zone est en fait une ancienne fabrique désaffectée (d’où le nom !). Imaginez une sorte de parc d’attraction ou les manèges sont remplacés par des boites et bars ! Nous nous sommes mis dans de bonnes dispositions grâce au vodka-red bull pour passer une bonne soirée dans ce temple de la nuit.

Après une nuit paisible, Mike me propose de profiter du beau temps (environ 15°, c’est beau) et de se balader à l’Englisher Garten, immense parc de Munich plus grand que Central Parc ! Appareil photo en poche, nous avons profité du cadre de vie très agréable de Munich. Tels des autochtones, nous avons fait halte dans un Biergarten, espace dédié à la consommation de bières et saucisses pour manger un bout. Pas de problèmes, nous sommes bien en Allemagne. Après une ballade de près de 2h, on rentre à la résidence pour récupérer…

Nouveau rendez-vous pris vers 9h30 pour réitérer notre précédente soirée en plus light niveau prix, nous rejoignons une collègue de boulot de Mike vers la Marienplatz. Ambiance sympa avec cette quadragénaire qui nous indique rapidement un bar non loin plus dans notre tranche d’âge. Nous finissons la soirée pépère à discuter avec un des irlandais qui avaient envahi le pub ou nous nous trouvions. Ultime étape au Burger King vers 1h du mat avant de rentrer avec les derniers métros. Cette ville est vraiment très cosmopolite puisque je m’étonnais d’entendre parler allemand dans le métro. Près de 20% de la population munichoise est étrangère.

Aujourd’hui, petit tournoi de poker organisé à la résidence. Petite déception, pas d’argent en jeu, ce qui va pousser les gens à faire tapis à tout va avec 7-2 dépareillés. Pour les novices, selon l’illustre Patrick, c’est statistiquement la main la plus faible du poker (Texas Hold’em, je m’entends bien sur !). Mais ça permettra de faire connaissance avec un peu plus de monde.
Sinon, je fais à nouveau mes valises pour 2 semaines puisque Siemens m’envoie dans l’est de l’Allemagne suivre une formation sur logiciel CAO à Chemnitz (400 km de Munich !). Si mes collègues m’ont averti que y’avait rien à faire sur place, que la ville était super moche (chauvinisme bavarois mêlé au mépris de l’ex RDA), je suis à 2h de Prague donc je pense y passer le week-end et visiter un peu. Parait qu’il y a que des mannequins, j’emporte l’appareil photos !!! Départ de ce trip vers 17h aujourd’hui pour revenir sur Munich le 07 mars…

Rencontre du 3ème type

Vu que j’habite en résidence, le contact se fait plutôt facilement. Le premier à venir frappé à ma porte fut mon voisin direct Johannes dimanche soir. Il pensait que c’était l’occupant d’avant et voulait récupérer des films. Sa dégaine était particulière : casquette façon Gavroche vissée sur la tête, lunettes à grosses montures, une belle bedaine trahissant son entente avec la bière et des tatouages de bonne femme sur l’avant bras. Moi, je voulais bien lui filer des divX, mais en français ça ne l’a pas emballé. On discute un peu, je lui raconte ma vie, il me raconte la mienne, il me dit que c’est son voisin Andy qui gère Internet pour tout le palier… Bref, le type plutôt cool.

Mardi, Andy vient m’installer Internet mais évidemment, ce p****n de réseau ne marche pas. Lui ne sait pas pourquoi et moi non plus. En plus parler technique informatique en allemand, ce n’est pas l’idéal. Il m’oriente alors sur Johannes qui fait des études d’informatique. Le gars, bien sympa, accepte de m’aider. Il se ramène chez moi avec son micro-ordi sous le bras (encore plus petit que le mien). Et là, il est resté 1h30 à jongler entre mon portable et tous ses programmes en français et ses forums de geek pour trouver la solution. Moi je faisais l’interface français/allemand, c’était fun… Il m’a fait installer 15 milliard de trucs, la perspective de défoncer mon ordi m’inquiétait un peu. Au final, Johannes a réussi à mettre le réseau en marche et depuis j’ai le net. Je lui ai promis de lui payer des bières !!!

Hier, la porte de ma chambre était ouverte, il se ramène pour discuter. Je lui raconte comme je peux mes déboires depuis que je suis là. Finalement la voisine se pointe. Je me présente, elle aussi, Katerina 20ans, plutôt mignonne. On tchatche puis Johannes nous invite dans sa chambre pour boire des bières… Quel foutoire ! La chambre de Vincent est impeccable à coté, c’est dire !!! Une musique de jazz en fond, il nous fait voir ses toiles car il peint, il pousse tous les cadavres de bouteilles qui trainent un peu partout, un pote à lui nous rejoint et on passe la soirée pépère à parler. Enfin surtout eux, moi je les écoute, je donne mon avis de temps en temps…

Johannes décide d’ouvrir une bouteille de vin blanc grec. Comme il n’a pas de tire-bouchon, il chope un pinceau et pousse de toutes ses forces jusqu’à faire tomber le bouchon dans la bouteille et cintrer le pinceau. Il nous sert le liquide (car ça ressemble pas trop à du vin) dans des tasses chourées au réfectoire (ce qui me donne des idées pour m’équiper). J’ai bu la grande tasse qu’il m’avait servie pour lui faire plaisir mais son vin tiède n’était vraiment pas terrible. La soirée s’est finie paisiblement jusqu’à que la fatigue ait raison de moi.

J’ai également rencontré Mike, un hollandais de la résidence, on va bouger ensemble ce week-end. J’ai fait la connaissance de plusieurs français, je vais faire partie de leur équipe de foot… Et le meilleur pour la fin, j’ai croisé le fer avec la Polizei. Ces bouffons m’ont aligné parce ce que ma 206 ne possédait pas la vignette pour pouvoir stationner devant chez moi (un truc spécial à Munich). J’ai eu beau leur expliquer que je n’étais pas au courant, que j’étais là depuis 2 semaines, mon allemand très approximatif ne les a pas ému, ces chiens. J’ai donc dû aller au poste m’acquitter de 15 euros.

Promis, la prochaine fois, je met des photos.

Des débuts poussifs

C’est depuis ma nouvelle chambre que j’écris ce second post. Enfin, j’ai déballé mes affaires et sorti l’ampli, les enceintes et l’Ipod pour m’installer dans mon duplex 1pièce 15m2 avec vue sur le trottoir. Mon année à l’étranger commence finalement maintenant.

Après avoir passé le week-end à Stuttgart chez mon colloc Vincent, j’ai emménagé dans une résidence universitaire située proche du centre-ville dans le quartier de Maxvorstadt. Le métro est à deux pas d’ici, ce qui facilite l’accès au centre de Munich. Le site olympique est également à portée de jambes pour aller courir le weekend (quand j’aurais la motivation).

L’immeuble est plutôt bien équipé, je dispose dans ma chambre d’un petit frigo et d’un lavabo. Les douches et toilettes comme la cuisine sont à l’extérieur. Au sous-sol se trouvent une salle de sport, une salle de jeu et une buanderie. Il existe également une salle TV avec vidéoprojecteur. Le petit dej, inclus dans le loyer, est servi dans un petit réfectoire la semaine…
Je n’ai pas encore rencontré beaucoup de monde hormis mes deux voisins de palier (ça fait une journée que j’habite là en même temps) pour pouvoir partager Internet mais j’ai vu qu’un tournoi de poker était organisé Dimanche à 14h !!! Voila qui pouvoir me permettre de me faire un nom et connaissance.

A part ça, j’entame ma deuxième semaine chez Siemens et le corps de mon travail commence à se préciser. Je vais suivre une formation sur un logiciel CAO pour pouvoir modéliser une porte de locomotive toutes options! Je n’ai pas bien compris où et quand ça allait se passer mais il se peut que j’aille dans un organisme indépendant de Siemens. J’occupe pour l’instant mes journées de boulot à lire de la documentation technique (auf Deutsch naturlich !), consulter des plans et surfer sur la toile.

J’ai toujours autant de mal à comprendre ce qu’on me raconte, surtout que l’accent bavarois est assez prononcé. Imaginez un allemand qui roule les « r » comme un italien mais qui parle bien allemand, c’est mortel. La réalité est que je pars de tellement loin en allemand que je galère pas mal. Pas moyen de se raccrocher à l’anglais puisque personne ne le parle ici… L’immersion totale, y’a que ça de bon qu’ils disent. Bordel, va falloir être patient et ne pas se décourager devant la difficulté. Mon adaptation se poursuit donc petits pas par petits pas. Je voudrais déjà être bilingue pour pouvoir profiter à fond de tout ce qui se passe autour de moi mais ça serait trop facile.

Il me reste encore à ouvrir un compte bancaire allemand pour pouvoir percevoir mon salaire et j’en aurais fini avec les formalités administratives. C’est un peu comme la mairie où la poste en France, les horaires d’ouverture sont tout à fait adaptés : 8h30-16h sachant que je travaille de 8h à 16h, c’est très fonctionnel. Ils ont quand même pensé aux gens qui travaillaient puisque ils jouent les prolongations les jeudis jusqu’à 17h30. Ceci attendra donc jeudi.

Dédicace à tous les potos du LAK, de l’IFMA et les autres, vous me manquez.

Ich bin ein Münchener

Arrivé vendredi 8 fevrier sans logement, je squatte depuis une semaine une auberge de jeunesse assez sympa. J'ai trouvé une chambre dans une résidence dans le centre de Munich fréquentée par des étudiants. Le quartier à l'air vraiment sympa et proche de l'université.

Sinon le travail chez Siemens est intéressant. Les allemands ont une conception du travail vraiment différente des français: horaires à la carte, c'est 35 heures par semaine et pis c'est tout !

Je me heurte à la barrière de la langue, ce qui complique un peu mon intégration dans le service mais ceci est une question de temps, enfin j'espère.